Ecrit par la Rédaction I
Les Groupes Sanlam et Allianz ont annoncé aujourd’hui la réalisation effective de la transaction visant à combiner leurs opérations en Afrique (hors Afrique du Sud)… Pour le Maroc, le communiqué est resté très vague. Les deux filiales continuent d’opérer de manière séparée sous l’oeil vigilant du conseil de la concurrence.
Faisant suite aux communications diffusées les 22 décembre 2021, 03 février 2022, 18 mars 2022 et 04 mai 2022 par le Groupe Salam, les actionnaires sont invités à prendre note que les Groupes Sanlam et Allianz ont publié aujourd’hui un communiqué annonçant la réalisation effective de la transaction visant à combiner leurs opérations en Afrique (hors Afrique du Sud), informe un communiqué.
Les deux Groupes Sanlam et Allianz opèreront désormais sous une Joint-Venture « SanlamAllianz », donnant ainsi naissance à un acteur panafricain de premier ordre en matière de services financiers non bancaires, doté d’un maillage territorial très étendu sur le continent.
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Ce rapprochement s’inscrit dans la stratégie poursuivie de longue date par Sanlam, visant à renforcer sa position d’acteur leader des services financiers panafricains, en favorisant l’excellence opérationnelle sur ses marchés de présence historique et le développement efficient sur les marchés africains à forte valeur.
A noter que la transaction a obtenu l’accord préalable des différentes autorités compétentes, notamment celui des autorités de la concurrence ainsi que de régulation du secteur des assurances dans chacun des pays de présence, et a satisfait à l’ensemble des conditions suspensives.
Sanlam Maroc communiquera au moment opportun et conformément à la réglementation en vigueur sur l’impact de cette transaction, conclut le communiqué.
Il faut rappeler qu’en juin dernier, le conseil de la concurrence a publié une décision relative au projet de concentration économique consistant en la prise du contrôle conjoint de la société ‘’ Main Street 1889 Proprietary Limited’’ par la société ‘’’Sanlam Limited ’’ et la société ‘’Allianz SE.
Dans un document de 76 pages, le Conseil a conclu que les deux groupes devaient remédier à plusieurs points pour éviter la forte concentration qui pourrait résulter une fois que les filiales marocaines des deux acteurs finaliseront la fusion de leur activité. Ainsi que des risques de conglomérat ou de concentration excessive dans plusieurs villes.
Il a été d’ailleurs préconisé que Allianz et Sanlam mènent un ensemble d’opérations visant à résoudre plusieurs points, « l’objectif de ces engagements est de répondre aux préoccupations de concurrence soulevées par l’opération ou les opérations notifiées, en rétablissant les conditions d’une concurrence saine et effective sur le marché ».
Afin de remédier aux effets anticoncurrentielles de l’opération, les parties notifiantes ont déposé, le 24 mai 2023, une proposition définitive d’engagements, dont le texte intégrale est joint à la présente décision.
Notamment, un ensemble d’engagements comportementaux qui garantiront qu’Allianz Maroc et Sanlam Maroc seront maintenues séparées et continueront d’opérer en tant qu’entreprises concurrentes sur le marché marocain de l’assurance après la réalisation et resteront en vigueur tout au long de la période transitoire de mise en œuvre du hold separate jusqu’à la date à laquelle les engagements structurels sont satisfaits et les Parties Notifiantes peuvent procéder à l’intégration de Allianz Maroc et Sanlam Maroc.
Aussi, les parties notifiantes se sont-elles engagées à une série d’actions structurelles, dont l’objectif est de convenir de cessions d’actifs appropriées ou d’autres mesures structurelles ciblées en vue d’éliminer les problématiques de concurrence soulevées par le Conseil de la Concurrence et de permettre aux Parties Notifiantes de procéder à l’intégration du reste des activités d’Allianz Maroc et de Sanlam Maroc. Et bien d’autres engagements… tout en poursuivant des activités séparées durant cette période transitoire.
Mais avec l’annonce des deux groupes de la finalisation de la fusion en Afrique et le passage évasif sur le Maroc, faut-il en déduire que le marché marocain est définitivement exclu de l’opération de fusion ? Ou bien que les deux filiales au Maroc sont dans une course contre la montre pour remplir les engagements pris auprès du Conseil de la Concurrence ?