La conférence de présentation des résultats annuels du groupe bancaire et financier Attijariwafa bank a été l’occasion de faire réagir son PDG Mohamed El Kettani sur certaines actualités ayant trait au secteur bancaire, particulièrement au groupe.
La réaction officielle sur les affaires qui ont défrayé la chronique en Tunisie et au Cameroun ?
Dans la première « affaire » de détournement de devises, le PDG du groupe déplore et s’étonne à la fois qu’un média tunisien ait communiqué des faits énormes et des chiffres faux sans prendre la peine de s’assurer de l’information auprès du management de la banque. Alors que les faits relèvent de la routine puisque la Douane tunisienne a diligenté une enquête sur un client d’Attijari Banque Tunisie dans une agence de province, au même titre des enquêtes qu’elle effectue habituellement. Il s’agit d’une enquête sur le commerce extérieur en cours donc on en connaît pas encore les résultats.
En ce qui concerne l’affaire de fraude d’un cadre de la filiale du groupe au Cameroun, Mohamed El Kettani a rappelé que toutes les banques du monde gèrent le risque opérationnel. Une fois détectés via le contrôle interne, les dossiers de ces fraudeurs sont soumis à la justice.
Aussi, pour cette affaire en particulier, le président El Kettani a assuré que l’impact sur les comptes de la banque est insignifiant, grâce notamment à la police d’assurance engagée puisqu’il s’agit d’un risque existant dans le pack assurance de la banque.
Le commentaire d’une publication de CDG Capital faisant état d’une sous-capitalisation des filiales africaines des banques marocaines
Interpellé sur le dernier rapport de CDG Capital qui retrace l’évolution du secteur bancaire, au cours des dernières années, en Afrique et dans lequel l’institution appelle les banques à mieux capitaliser leurs filiales africaines, Mohamed El Kettani a rétorqué que sa banque ne se retrouve pas dans ce rapport.
Autrement dit, le Groupe Attijariwafa bank n’est pas concerné par ce rapport pour la simple raison que les performances chiffrées du groupe montrent clairement le contraire de ce qu’avance ledit rapport. En matière de ratios de solvabilité, de fonds propres…, le PDG de AWB a précisé que la banque est largement en avance par rapport au seuil réglementaire.
Une réunion tripartite est programmée entre BAM, CGEM et GPBM pour l’accompagnement de l’accès au crédit…
« Effectivement nous sommes en train de préparer en tant que profession bancaire une rencontre avec BAM et la CGEM. C’est une initiative de Abdellatif Jouahri, qui face à l’atonie en matière de crédit, avait demandé d’engager un dialogue transparent tripartite. A cet égard, un travail constructif a été fait et s’est soldé par un mémorandum qui a été communiqué au gouvernement. Dans ledit mémorandum, chaque partie fait état de faiblesses et de dysfonctionnements, avec un engagement fort que ce soit du côté bancaire ou du côté des entreprises. Depuis, le mémorandum est resté lettre morte. Il y a quelques mois le gouverneur a demandé la relance du débat et l’actualisation du travail. Une chose est sûre: la relance de l’investissement ne se décrète pas mais nécessite un engagement de la part du gouvernement, du secteur privé, des banques et des partenaires sociaux », explique Mohamed El Kettani lors du débat avec la salle.