Le Parlement européen a adopté ce 10 juin, une résolution (397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions) qui demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants marocains à leurs familles, dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit national et international, en particulier de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant.
Le Parlement européen a adopté trois résolutions sur la situation des droits de l’homme à la frontière hispano-marocaine, en Russie et au Sri Lanka. La résolution souligne la « violation de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant et utilisation de mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire de Ceuta ».
Le Parlement européen a rejeté l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, surtout des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur l’Espagne. Les députés européens déplorent en particulier la participation d’enfants, de mineurs non accompagnés et de familles dans le passage massif de la frontière entre le Maroc et de Sebta.
« Depuis le 17 mai, une augmentation sans précédent du nombre de passages vers le territoire espagnol a été constatée. Quelque 9 000 personnes ont pénétré, par terre ou par mer, dans la ville autonome espagnole de Ceuta, après que la police marocaine a assoupli temporairement les contrôles aux frontières, ouvert les barrières et négligé de prendre des mesures pour arrêter les entrées illégales. La résolution souligne que la crise a été déclenchée par le Maroc en raison de tensions diplomatiques avec l’Espagne et qu’elle n’est en réalité pas liée à la question migratoire mais plutôt au fait que l’Espagne ait accueilli et admis à l’hôpital Brahim Ghali, le chef du Front Polisario », lit-on dans le communiqué à l’issue de la séance.
Le texte demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants marocains à leurs familles, dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit national et international, en particulier de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant. Le texte a été adopté par 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions.