Après une courte accalmie, la tension remonte entre la RAM et ses pilotes de ligne. L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL) vient de publier une note d’information sur l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue le 16 juillet 2018.
Au menu de l’AGE, faire le point sur l’état d’avancement des négociations menées par le Bureau AMPL avec le Président Directeur Général de la Royal Air Maroc et le management de la compagnie.
Malheureusement, la réunion consacrée à la présentation du projet d’accord de méthode ne s’est pas déroulée comme prévu. Et pour cause, après une série de réunions, les deux parties s’étaient mises d’accord sur un certain nombre de points et d’engagements de part et d’autre.
« Sur cette base et afin de pouvoir rédiger l’accord dans un climat serein, le Bureau AMPL a demandé aux membres AMPL de surseoir à la proposition votée lors de l’AGE du 04 juillet et les a invité à l’AGE du 16 Juillet pour une présentation du projet d’accord de méthode », lit-on dans la note d’information.
Sauf que contrairement à ce qui a été prévu, l’accord comportait de nouveaux points à la grande surprise du Bureau AMPL. La note de formation fait référence à des volte-face dans les positions du management, à l’apparition de nouvelles exigences et de positions précédemment écartées à savoir :
- L’ENPL : l’engagement de l’ouverture de l’ENPL (Ecole nationale des pilotes de ligne) dans le cadre du contrat programme n’est plus garantie conformément à l’engagement du Président Directeur Général mais pourrait se faire en partenariat et le paiement du 1/3 de la formation n’interviendra qu’à partir de Janvier 2019 et ne concernera donc pas les EPLs recrutés en 2018 ;
- La revalorisation salariale : alors que l’accord de principe avait été donné selon les montants et les phases proposées par le Bureau AMPL, la RAM conditionne la seconde ainsi que la troisième tranche à la taille hypothétique de la flotte et elle exclut les nouvelles recrues de cette revalorisation pour une durée de 5 ans. Deux paramètres nouveaux sont évoqués pour la première fois le 10 Juillet 2018 ;
- Une paix sociale de cinq ans dans le cadre du contrat programme ou de deux ans si absence du contrat programme ;
- La non prise en compte des doléances de RAM express exprimées lors des précédentes réunions.
Face à cette nouvelle donne, le Bureau AMPL a exprimé ses réserves quant à la rédaction de cet accord. Il a demandé un délai supplémentaire de réflexion dans l’objectif d’élaborer un accord équilibré qui prend en compte les intérêts de toutes les parties. L’Assemblée Générale souveraine a pour sa part décidé par vote l’application des résolutions décidées lors de l’AG du 28 juin 2018.