Rapportée au PIB, la dette financière des entreprises a baissé à 68,6%, passant pour la première fois depuis 2011 sous la barre des 70%.
Les entreprises non financières ont levé le pied sur l’endettement. En effet, le rythme d’évolution de l’endettement financier des entreprises non financières s’est replié à 1,8%, totalisant ainsi près de 759 Mds de DH au titre de l’année 2018. Cette décélération résulte principalement du ralentissement de la dette des entreprises non financières publiques, à 2,3% après 6,2% en 2017 et 8,9% en 2016.
En parallèle, les entreprises privées se sont endettées avec modération soit une croissance limitée de 1,5% en 2018 après 2,1% un an auparavant.
« Rapportée au PIB, la dette financière des entreprises a baissé à 68,6%, passant pour la première fois depuis 2011 sous la barre des 70% », apprend-on dans le rapport sur la stabilité financière de 2018.
Pour plus de détails, il ressort que l’endettement financier des entreprises privées, constituant près de 64% de l’endettement global des entreprises non financières, a enregistré un ralentissement, se hissant à 489 Mds de DH à fin 2018. Ce ralentissement s’explique par la décélération de la dette bancaire, principale source de financement de ces entreprises.
Parallèlement, l’endettement financier des entreprises non financières publiques poursuit sa décélération, avec une croissance passant de 12,2% en moyenne sur la période 2013-2017 à 2,3% en 2018, pour s’établir à près de 270 milliards de dirhams, soit 24,4% du PIB. Cette décélération s’explique essentiellement par un recul de 1% de leur endettement extérieur, représentant 65% de leur dette financière globale, contre une progression de 5,8% enregistrée l’année précédente.

Source : BAM
La croissance de la dette bancaire, première source de financement des entreprises non financières, a ralenti, accompagnée d’une décélération de l’endettement extérieur.
Le recours des entreprises non financières à la dette extérieure pour le financement de leurs projets s’est situé aux alentours de 27% de leur dette financière globale. Une part de 86% de l’encours de cette dette extérieure est destinée à financer les entreprises non financières publiques.
Le montant des créances en souffrance des entreprises non financières a légèrement augmenté de 0,4% à 48,6 milliards de dirhams à fin 2018. Leur taux de défaut, correspondant à la part des créances en souffrance dans le total de leur dette bancaire globale, a enregistré une baisse de 8 points de base pour s’établir à 10%.