Au cours du mois d’octobre, le taux interbancaire moyen pondéré a évolué à des niveaux proches du taux directeur, oscillant dans une fourchette comprise entre 2,25% et 2,29%.
Le besoin de liquidités des banques s’est atténué au mois d’octobre 2019 pour se situer à une moyenne de 74,4 Mds de DH après 83,9 Mds en septembre et 95,5 Mds en août. A rappeler que c’est lors du dernier Conseil de BAM tenu le 24 septembre qu’il a été décidé de réduire le taux de la réserve monétaire de 4% à 2% devant permettre une injection de 11 Mds de DH.
Cette injection a ainsi permis à Bank Al-Maghrib d’abaisser le volume de ses opérations d’injections de liquidités qui s’est établi à 74,5 Mds de DH après 88,3 Mds en septembre.
La Banque Centrale est intervenue également à travers les appels à 7 jours sur appels d’offre, dont le volume moyen s’est établi à 67,6 Mds de DH après 81,5 Mds de DH le mois précédent.
Ajoutons à cela les opérations de prêts garantis à 1 an menées par la Banque Centrale au titre de soutien au financement des TPME dont l’encours s’est maintenu à 2,3 Mds de DH à fin octobre 2019.
Au cours du mois d’octobre, le taux interbancaire moyen pondéré a évolué à des niveaux proches du taux directeur, oscillant dans une fourchette comprise entre 2,25% et 2,29%.
Le volume moyen des transactions interbancaires a reculé par rapport au mois dernier de 6,4% à 3,4 Mds de DH.
Par typologie de taux de crédits, ceux à l’immobilier ont grimpé de 5,22%, l’équipement a augmenté de 5,28%, les facilités de trésorerie de 4,78% et la consommation de 6,72%.
Une chose est sûre : cette situation persistante du besoin de liquidités bancaires atteste par ailleurs de l’évolution assez préoccupante des dépôts bancaires au cours des dernières années. Les dépôts bancaires à vue sont en nette décélération et ceux à terme ont perdu près de 10% de leur volume depuis fin 2015. Et la reprise n’est pas pour sitôt à moins que la contribution libératoire aux personnes physiques en infraction fiscale programmée dans le PLF 2020 porte les fruits escomptés. Autrement dit, la mise en veilleuse du recouvrement forcé permettra de réconcilier les contribuables avec la banque.