La défense d’Omar Raddad, condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 à Mougins, va déposer ce jeudi une nouvelle requête en ce sens, sur la base de nouvelles analyses des traces d’ADN découvertes en 2015.
Depuis le 23 juin 1991, date de l’assassinat de Ghislaine Marchal, son jardinier Omar Raddad n’a cessé de clamé son innocence. Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, Omar Raddad avait au total passé plus de sept ans en prison, avant de bénéficier de la grâce présidentielle du président Jacques Chirac en 1998.
En novembre 2015, quatre empreintes génétiques correspondant à quatre hommes non-identifiés, deux empreintes parfaitement exploitables et deux autres partiellement, avaient été trouvées sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène du crime. Sur ces deux portes avait été écrit « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t », avec le sang de la victime.
La demande de révision qui sera déposée ce jeudi 24 juin par la défense d’Omar Raddad, s’appuie sur les analyses ultérieures d’un expert, rendues en 2019 et dévoilées lundi par Le Monde. Ce rapport conclut à la présence d’une trentaine de traces d’un ADN complet masculin n’appartenant pas au jardinier et trouvées dans l’une des inscriptions faites avec le sang de la victime qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier.
Dans son rapport de 2019, l’expert Laurent Breniaux, cité par Le Monde et dont les conclusions ont été confirmées à l’AFP par l’avocate d’Omar Raddad Me Sylvie Noachovitch, se prononce sur l’origine de cette trentaine de traces d’ADN et penche en faveur des « hypothèses de transfert primaire direct ou indirect au moment des faits ». Autrement dit, l’ADN aurait été déposé potentiellement par l’auteur du message.