Ecrit par la Rédaction |
2ème économie de l’UEOMOA, pays ayant des relations séculaires avec le Maroc, le Sénégal a amorcé un virage de développement économique à travers le Plan Sénégal Emergent. La Teranga est également un marché de 16,3 millions d’habitants et 28,1 Mds de dollars de PIB en 2019. Ce qui offre des opportunités certaines de renforcement de la coopération entre les deux pays et de business pour les entreprises exportatrices.
Le Sénégal, 2ème économie de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et se positionnant comme la porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, est un pays frère et ami avec lequel le Maroc entretient des relations historiques.
Sur le plan économique, le Sénégal, un marché de 16,3 millions d’habitants et qui pèse pour 28,1 Mds de Dollars de PIB, a amorcé une nouvelle voie de développement baptisée Plan Sénégal Emergent (PSE) devant ainsi une terre attractive à l’investissement.
Le flux d’Investissement Direct Etranger (IDE) est passé de 588 millions de dollars en 2017 à 983 millions dollars en 2019.
Pour ce qui est des relations bilatérales sur le plan économique entre le Maroc et le Sénégal, autant dire « peut mieux faire ». C’est dans cette perspective que l’Asmex, en partenariat avec le cabinet Harvard Consulting a organisé ce 9 février un webinaire « Doing Business With Sénégal ».
La rencontre animée par Saloua Karkri, Vice-présidente de l’ASMEX et Présidente de la commission Afrique, Saad Hamoumi, CEO de Harvard Consulting et Philippe Cordier, spécialiste du management opérationnel, de la performance individuelle et collective et de la gestion des risques interculturels, a ainsi été l’occasion de voir les pistes d’amélioration de la coopération entre les deux pays et la hisser au même rang que la qualité des relations politiques entre les deux nations.
En effet, bien que “l’amitié maroco-sénégalaise dépasse largement les aspects économiques et que les relations entre les deux pays sont fondées sur la collaboration Sud-Sud, en 2019, le Sénégal était le 22ème marché d’exportation du Maroc et le 83ème marché d’importation du Maroc”, souligne Philippe Cordier.
Ceci représente une valeur de 220,4 millions de dollars pour les exportations du Maroc vers le Sénégal, soit 0,8% des exportations marocaines. Les principaux biens exportés par le Maroc vers le Sénégal sont les engrais ($41,2M), l’acier et le fer ($29,4M), les équipements électriques et électroniques ($22,9M), le papier et le carton ($17M), les savons, lubrifiants et cires ($11,5M) et l’aluminium ($10,6M).
Lors de cette rencontre qui avait pour objectif d’identifier les nouvelles opportunités du marché sénégalais pour les exportateurs marocains, un focus particulier a été mis sur le potentiel que représente l’économie numérique.
Il a été relevé lors de ce webinaire que le secteur représente une opportunité importante pour les exportateurs marocains au Sénégal, un pays où les méthodes de paiements mobiles sont fortement démocratisées et où l’environnement est propice à l’épanouissement d’activités économiques liées aux TIC. Différentes structures telles que le Business Process Outsourcing (BPO), le Parc de Technologies Numériques (PTN) et les Pôles d’activités Numériques (Digipôles), visent à développer ce secteur sur le territoire sénégalais.
Plus globalement, les intervenants ont noté que le pays a mis en place des dispositifs incitatifs à l’investissement, tels que l’Entreprise Franche d’Exportation, un régime qui permet aux entreprises de bénéficier d’avantages fiscaux et douaniers, ou le Code des Investissements, qui permet d’assurer la transparence des processus économiques.
Finalement, le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui repose sur trois axes stratégiques principaux, la transformation structurelle de l’économique et de la croissance, le capital humain, protection sociale et développement durable et la gouvernance, institutions, paix et sécurité, a permis une plus forte implication du secteur privé.
A rappeler que les importations de biens et services représentent 37,7% du PIB sénégalais tandis que les exportations en représentent 22,8%. En termes d’importations, le marché sénégalais est plus intéressé par l’acquisition de biens que de services et a investi 8143 millions USD en importations de biens en 2019, contre 1948 millions USD pour les importations de services, explique-t-on lors de cette rencontre.
Les importations de biens ont également connu une forte croissance au cours des dernières années, ce qui équivaut à une augmentation de 2468 millions USD entre 2015 et 2019. La coopération bilatérale entre les deux pays est pérennisée par plus d’une centaine d’accords, qui couvrent une dizaine de secteurs-clés.
L’une des initiatives les plus récentes a été la création du Groupe d’Impulsion Economique (GIE) qui vise à assurer la coordination et la durabilité des relations économiques entre le Maroc et le Sénégal. Une initiative qui vient à point nommé avec le lancement de la Zlecaf pour que les deux pays puissent capitaliser sur leur coopération pour aller vers d’autres marchés.