Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu, mardi 30 juin 2020, sa réunion périodique en présentiel au siège national du parti, après des mois d’activités intenses et incessantes à distance, au cours de la période du confinement sanitaire. Dans un communiqué, et après délibérations sur l’évolution de la situation nationale, le parti dit être satisfait de la reprise de l’activité économique et de la vie sociale et appelle au respect des règles de prévention sanitaire.
Le PPS a réitéré sa demande au gouvernement pour améliorer ses approches de communication en direction de l’opinion publique nationale en ce qui concerne les aspects nouveaux de la situation sanitaire globale et au sujet de la sensibilisation sur les mesures et précautions devant être adoptées par les entreprises, les administrations, les professionnels et les citoyens pour accompagner cette étape, l’encadrer et la dépasser avec succès.
Il n’ a pas manqué d’exprimer son inquiétude à l’égard de l’apparition de foyers professionnels et demande de déterminer les responsabilités et de fixer les sanctions dans l’affaire de Lalla Mimouna.
Les nombreux foyers épidémiologiques dans plusieurs unités de production risquent de détruire les acquis du pays dans sa lutte contre la pandémie craint le parti socialiste qui demande au gouvernement d’assumer sa responsabilité dans le contrôle et la sanction de toutes les pratiques qui transgressent les mesures de prévention et de sécurité à l’intérieur des espaces professionnels et productifs.
» Le PPS apprécie la décision d’ouvrir une enquête administrative et judiciaire concernant le foyer de Lalla Mimouna et demande d’en déterminer les responsabilités et d’en fixer les sanctions à l’encontre de toute personne dont la négligence ou l’implication ont été prouvées », lit-on dans le communiqué.
Il considère que cette affaire significative du non respect par certains employeurs des règles de sécurité sanitaire et de la faiblesse du contrôle, confirme que les femmes travaillant dans les unités agricoles sont les plus exposées à la violation des droits humains, à travers l’absence de la protection sociale, le manque d’égalité dans les salaires, les conditions inhumaines de transport aux lieux de travail, le non respect des horaires de travail et la privation des conditions humaines les plus élémentaires de prévention sanitaire et de travail.
Sur plan économique
Après avoir rappeler l’importance des mesures de soutien de l’entreprise et de la préservation des postes d’emploi et la nécessité de mettre la question sociale au cœur des politiques publiques, le PPS appelle le gouvernement à veiller fermement à combattre ce que la crise a dévoilé quant à l’extension effrayante de la précarité et de la pauvreté pour de larges couches de notre peuple.
» Ceci requiert d’inscrire la question sociale au cœur des politiques publiques, à travers notamment la protection sociale des travailleuses et des travailleurs, la garantie de leurs droits matériels et moraux, la prise en charge de la situation des couches démunies et des petits agriculteurs et l’instauration d’un revenu minimum de dignité » précise le parti.
Dans le cadre de la présentation par le gouvernement du projet de loi de finances rectificative, le bureau politique souligne l’impératif d’opter pour une démarche de réforme fondée, comme l’indique le mémorandum du PPS contenant ses propositions pour un contrat politique nouveau, sur la relance économique, la mise en œuvre de la justice sociale, la lutte contre la précarité et la pauvreté et l’approfondissement du processus démocratique. Le parti reviendra en détail sur ces propositions, aussi bien à l’occasion de l’examen du projet précité au parlement ou à travers les rencontres qu’il organisera à ce propos.
Concernant les prochaines élections, le parti socialiste appelle le gouvernement à la reprise des concertations entre le gouvernement, le parlement et les partis politiques au sujet des lois et des mesures qui encadreront les prochaines échéances électorales, qui doivent être organisées dans leurs délais réglementaires, tout en préparant le climat à même de rétablir la confiance des citoyennes et citoyens en l’action institutionnelle et politique et en contribuant ainsi à la consécration du processus démocratique et de la construction institutionnelle nationale.
Une étape qui requiert nécessairement le renforcement de la dimension démocratique sans laquelle il ne peut y avoir de développement.
Le parti s’est également exprimé sur le bras de fer qui oppose parents d’élèves et écoles privées en demandant aux établissements d’enseignement privé de traiter positivement les attentes des dizaines de milliers de familles des élèves et demande au gouvernement d’assumer sa responsabilité politique à ce sujet.
» Il demande au gouvernement d’assumer sa responsabilité politique à ce propos, considérant les missions de service public qu’assument ces institutions, comme le stipule la loi cadre relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique dont le gouvernement doit activer la mise en œuvre dès la prochaine rentrée scolaire, qu’il convient de préparer dès à présent pour éviter toute perturbation susceptible d’impacter le parcours scolaire d’un grand nombre d’élèves « , précise-t-il.