La DGI a lancé le 31 décembre un appel d’offre sur la réalisation d’une étude relative à la définition de l’architecture de l’environnement analytique « big data » et à la mise en œuvre d’un système de recoupement et d’analyse des données.
Le coût de cette prestation est estimé à 996 000,00 DH/TTC pour une durée de réalisation de 9 mois. L’ouverture des plis pour l’identification du prestataire est prévue le mardi 28 janvier. L’objectif étant l’élaboration d’une étude détaillée des besoins du Système de Recoupement et d’Analyse des données (SRAD) ; l’élaboration des termes de référence pour l’acquisition et la mise en œuvre du système de Recoupement et d’Analyse des données ; la définition de l’architecture de l’environnement analytique « Big Data » de la DGI et enfin la définition des termes de références de la plateforme (matérielle et logicielle) nécessaire à la mise en œuvre et à l’exploitation de l’entrepôt de données et du système SRAD.
Cette étude s’inscrit conformément aux orientations de la DGI qui, durant la dernière décennie, a mis la digitalisation au cœur de ses priorités.
Un programme ambitieux de dématérialisation a été mis en place aussi bien pour ses processus internes que les déclarations des contribuables, avec des projets d’envergure tels que le système intégré de la taxation (SIT) et les services des impôts en ligne (SIMPL).
« Ce programme a permis de constituer un ensemble de bases de données centralisées correspondant aux différentes applications mises en place. Plus récemment un effort considérable de fiabilisation et de généralisation de ces applications à l’ensemble des contribuables a été entrepris, permettant ainsi une plus grande disponibilité et fiabilité de l’information fiscale », lit-on dans l’appel d’offre.
Sauf que ces mesures ne sont pas suffisantes notamment pour les utilisateurs du système informatique de la DGI qui doivent fournir des efforts importants pour faire les traitements analytiques et le croisement de ces différentes données, à la fois en interne et aussi avec des données mises à disposition par les partenaires de la DGI.
C’est dans une optique de simplifier la procédure et pour plus d’efficience du contrôle, que la DGI cherche à mettre en place ce système. Un système qui permettra d’intégration et de valorisation des données issues des différentes applications de la DGI et également des données fournies par les partenaires.
« L’architecture cible devra couvrir l’ingestion et le traitement massif des données, la gestion de la qualité des données, et leur rattachement à un référentiel consolidé des contribuables. Elle devra également disposer des capacités de détection de fraude à travers des règles configurables, et aussi à travers des algorithmes de Machine Learning. Elle devra également permettre la visualisation des résultats au travers de plusieurs vues configurables. Ce système prendra en charge les fonctionnalités suivantes, qui seront confirmées et spécifiées lors de l’étude détaillée des besoins, prévue dans cet appel d’offres », précise la DGI.
Il faut dire que dans le contexte actuel marqué par les déclarations rectificatives et les régularisations fiscales, l’administration cherche à verrouiller davantage son système via ce système de recoupement et d’analyse des données.