L’établissement des moyennes des précipitations sur 20 ans pour certaines stations du Maroc montre une stagnation des quantités de pluie recueillies annuellement, conjuguée à l’augmentation de la fréquence des pluies intenses.
La sixième édition du rapport de l’Institut royal des études stratégiques (IRES) est rendue publique au mois de septembre 2018. Le tableau de bord stratégique de l’IRES constitue un outil permettant de donner un aperçu sur le positionnement du Maroc sur le plan international dans les différents domaines.
Il ressort de ce rapport que l’indice de performance en matière de changement climatique est favorable. Ce positionnement convenable du Maroc au titre de cet indice s’explique par la faible contribution du Maroc aux émissions de gaz à effet de serre (CO2) et à son engagement perpétuel pour la lutte contre le changement climatique. En effet, le Maroc occupe le 6ème rang en 2018 parmi soixante pays.
En ce qui concerne l’eau, cette denrée qui constitue une question centrale pour le développement du Maroc, pays semi-aride, l’établissement des moyennes des précipitations sur 20 ans pour certaines stations du pays montre une stagnation des quantités de pluie recueillies annuellement, conjuguée à l’augmentation de la fréquence des pluies intenses.
Le Maroc est considéré parmi les pays menacés par le stress hydrique, en raison d’une demande en eau croissante, couplée à une baisse des apports hydriques sous l’effet notamment du changement climatique. Le pays occupe la 33ème place sur 176 pays. Le Maroc, pays semi-aride, est classé parmi les pays enregistrant une forte variabilité interannuelle des disponibilités en eau. Il occupe la 16ème place sur 170 pays.
Le Maroc est considéré parmi les pays à variabilité saisonnière de l’eau moyenne à élevée. Il se positionne au 89ème rang sur 170 pays. Le Maroc, se distingue par une exposition à la sécheresse moyenne à élevée.
Aussi, comme signalé dans le rapport, le Maroc est confronté à de multiples risques climatiques, en particulier la sécheresse et les inondations, dont les coûts économiques et humains sont relativement élevés. « Le Maroc a perdu, entre 2004 et 2016, près de 49 places dans le classement international au titre de l’indice global des risques climatiques », apprend-on dans le rapport. Le changement climatique, un défi planétaire, devrait être intégré dans toutes les politiques publiques du pays. Sinon, la situation risque d’empirer davantage dans les années à venir.
A signaler également que le Maroc occupe un positionnement intermédiaire en termes de gestion des risques de catastrophes naturelles. Les capacités nationales devraient être ainsi renforcées par la généralisation des systèmes d’alerte précoces à toutes les régions et à l’ensemble des aléas, ainsi que par une véritable coordination institutionnelle dans ce domaine.