Le constat est sans appel. La problématique des délais de paiement devient un réel problème et prend en otage l’économie nationale dans ses différentes dimensions.
Bien que l’entreprise soit confrontée à une multitude de risques (risque de change, digitalisation, compétitivité…), le plus important aux yeux de tous est celui de la contrepartie. D’après les données de Inforisk, 40% des défaillances d’entreprises sont dues à l’allongement des délais de paiement. Et ce sont les TPE qui trinquent avec des délais pouvant aller jusqu’à 232 jours.
Depuis quelques mois les rencontres se succèdent non pas pour faire le diagnostic mais surtout pour évaluer les mesures et dispositifs mis en place par les différents acteurs et pour informer sur les dispositifs à venir.
Il s’agit, notamment, de la réforme des délais de paiement dans les marchés publics en adoptant, particulièrement, le décret sur les délais de paiement et les intérêts moratoires en 2016 qui est entré en vigueur début 2017.
2018 a été également marquée par la mise en place de l’Observatoire des délais de paiements et de la plateforme électronique « Ajal » dédiée à la réception et au traitement des réclamations des fournisseurs concernant les délais de paiement.
S’il y a quelques années, l’Etat est qualifié de mauvais payeur, aujourd’hui la donne a complètement changé.
Les crédits interentreprises sont portés essentiellement par les relations privées-privées, avec un encours dépassant les 400 milliards de dirhams.
Pour s’enquérir de l’état d’avancement de la réforme approfondie entamée par la Trésorerie générale du Royaume en concertation avec la CGEM, la DGCL et les autres acteurs, l’équipe de EcoActu a sollicité Monsieur Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume.