Les indicateurs hebdomadaires de Bank Al-Maghrib ont affiché des avoirs officiels de réserve quasiment à leur niveau de la semaine précédente, soit 294,7 milliards de dirhams. En glissement annuel, ils ont progressé de 23,4%.
Entre le 8 et le 14 octobre 2020, le Dirham s’est apprécié de 0,62% par rapport à l’euro et de 0,45% vis-à-vis du dollar américain. Au cours de cette période, aucune opération d’adjudication n’a été réalisée sur le marché des changes. Au 9 octobre 2020, les avoirs officiels de réserve sont restés quasiment à leur niveau de la semaine précédente, soit 294,7 milliards de dirhams. En glissement annuel, ils ont progressé de 23,4%.
Sur le marché monétaire, Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 37,9 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours sur appel d’offres.
Tenant compte des injections de 30,6 milliards sous forme d’opérations de pension livrée, de 28,7 milliards dans le cadre du programme de soutien au financement de la TPME et de 4,9 milliards de dirhams au titre des opérations de swap de change, l’encours global des interventions de Bank Al-Maghrib ressort à 102,1 milliards de dirhams.
Sur le marché interbancaire, le volume quotidien moyen des échanges s’est établi à 7,4 milliards et le taux interbancaire s’est situé au cours de la période à 1,5% en moyenne. Lors de l’appel d’offres du 14 octobre (date de valeur le 15 octobre), Bank Al-Maghrib a injecté un montant de 39,6 milliards de dirhams sous forme d’avances à 7 jours.
Lors de l’adjudication du 13 octobre 2020, le Trésor a retenu 300 millions de dirhams sur un montant proposé de 2,4 milliards. Les souscriptions ont porté sur des maturités de 5 ans au taux de 2,10%. Tenant compte des remboursements d’un montant de 3,1 milliards, durant la période du 15 au 21 octobre, l’encours des bons du Trésor devrait s’établir au 21octobre 2020 à 586,6 milliards, en hausse de 6,1% par rapport à fin 2019.
Par ailleurs, l’indice des prix à la consommation a enregistré une augmentation mensuelle de 1,4% en août.
Cette évolution résulte principalement d’un accroissement de 8,5% des prix des produits alimentaires à prix volatils, avec des hausses de 14,8% pour les légumes frais, de 37,6% pour les agrumes et de 6,5% pour les poissons frais. De même, l’indicateur de l’inflation sous-jacente a augmenté de 0,2% en lien avec l’évolution de sa composante alimentaire avec notamment une hausse de 2,4% des prix des viandes fraîches.
De surcroit, les tarifs des produits réglementés se sont accrus de 0,3%, reflétant des hausses de 2,1% de ceux des tabacs et de 1% de ceux du transport routier de passagers tandis que les carburants et lubrifiants se sont renchéris de 0,4%.
En glissement annuel, l’indice des prix à la consommation s’est accru de 0,9% en août après une baisse de 0,1% en juillet. Cette accélération reflète essentiellement une hausse de 1,7%, au lieu d’un repli de 4,7% un mois auparavant, des prix des produits alimentaires à prix volatils. Elle est liée également, mais dans une moindre mesure, à la progression de 1,5% après 1,2% des tarifs des produits réglementés et à l’atténuation de la baisse des prix des carburants et lubrifiants à 13,5% après celle de 14,1%. En revanche, l’inflation sous-jacente a légèrement décéléré à 0,6% après 0,7% en juillet.
Concernant les taux d’intérêt, en août 2020, les taux de rémunération des dépôts à terme ont marqué des baisses de 19 points de base à 2,40% pour ceux à 6 mois et de 8 points à 2,69% pour ceux à un an. En ce qui concerne le taux minimum de la rémunération des comptes sur carnet, il a été fixé pour le deuxième semestre de l’année 2020 à 1,74%, en baisse de 6 points de base par rapport au premier semestre de 2020.
Pour ce qui est des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques relatifs au deuxième trimestre 2020 font ressortir un recul du taux moyen global de 29 points de base à 4,58%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les prêts aux entreprises ont marqué une baisse de 26 points, recouvrant des diminutions de 65 points pour les TPME et de 28 points pour les grandes entreprises.
Pour les taux appliqués aux particuliers, ils ont reculé de 11 points de base, avec un repli de 119 points pour les comptes débiteurs et les crédits de la trésorerie et un accroissement de 34 points pour les crédits à la consommation.
Sur le marché boursier, au cours de la période allant du 8 au 14 octobre 2020, le MASI s’est apprécié de 1,8%, ramenant sa contreperformance depuis le début de l’année à 14,7%. Cette évolution reflète notamment des progressions des indices sectoriels des « banques » de 3,5%, des « bâtiments et matériaux de construction » de 2,7% et des « mines » de 3,6%.
A l’inverse, les indices relatifs aux « télécommunications » et aux « assurances » ont connu des baisses de 0,1% et 0,6% respectivement. Pour ce qui est du volume global des échanges, il s’est établi à 667,7 millions après 2 milliards de dirhams une semaine auparavant.
Sur le marché central actions, le volume quotidien moyen s’est chiffré à 133,5 millions contre 67,6 millions la semaine dernière.
Sur le registre des agrégats de monnaie et de crédit, en glissement mensuel, l’agrégat M3 a enregistré, en août 2020, une baisse de 0,7% pour s’établir à 1 431,2 MMDH, reflétant le repli de ses principales composantes.
En effet, la monnaie fiduciaire a diminué de 2,1%, tandis que les dépôts à vue auprès des banques et les comptes à terme se sont contractés respectivement de 0,1% et de 0,7%. Par contrepartie, le crédit au secteur non financier a accusé une baisse de 0,3%, avec un repli des facilités de trésorerie de 1% et des crédits à l’équipement et à la consommation de 0,4%.
S’agissant des prêts à l’immobilier, ils sont restés quasiment à leur niveau du mois précédent, la hausse de 0,3% des prêts à l’habitat ayant été compensée par la baisse de 1,8% de ceux alloués à la promotion immobilière.
Pour ce qui est des autres contreparties de M3, les créances nettes sur l’Administration Centrale ont diminué de 0,1%, alors que les avoirs officiels de réserve ont augmenté de 1%. En glissement annuel, le rythme de progression de M3 a décéléré à 6,1% après 7,6% en juillet. Cette évolution reflète principalement le ralentissement de 9% après 9,5% des dépôts à vue auprès des banques et de 26,2% à 20,1% de la monnaie fiduciaire.
Les comptes à terme ont, quant à eux, vu leur baisse s’atténuer de 10% à 9,7%. L’évolution de M3 recouvre principalement un accroissement des avoirs officiels de réserve de 25,6% contre 24,2% et un ralentissement de la progression des créances nettes sur l’Administration Centrale de 23,2% à 19,9% et de celle du crédit bancaire de 5,8% à 4,9%.
S’agissant des crédits au secteur non financier en particulier, ils se sont accrus de 5,7% après 6% en juillet. En effet, les prêts alloués aux sociétés non financières privées ont augmenté de 8,6% après 9,2%, tandis que les concours aux sociétés non financières publiques ont enregistré une hausse de 4,8% contre 6% en juillet. Pour ce qui est des crédits aux ménages, ils se sont accrus de 2,4% après 2,1%.
Par objet économique, l’évolution du crédit au secteur non financier recouvre un ralentissement de la croissance des crédits à l’équipement de 3% après 4,3%, une accentuation de la baisse des crédits à la consommation de 1,8% à 2,1% et une légère décélération de la progression des prêts immobiliers à 1,7% après 1,8%, reflétant un repli des crédits à la promotion immobilière de 0,5% après une hausse de 1,2% et une progression de 2,2% contre 2,1% des concours à l’habitat. En revanche, le rythme de croissance des facilités de trésorerie s’est accéléré de 11,8% à 12,3%.