Casa Finance City (CFC) jouit d’une bonne réputation auprès des experts de la finance internationale.
Elle dispose par ailleurs de fonds d’investissement qui sont spécialisés dans le vert. Des efforts sont déployés en continu afin d’attirer de plus en plus de fonds d’investissement d’Asset managers sur l’Afrique. Les précisions avec Lamia Merzouki, Directeur Général Adjoint.
Ecoactu : Au sein de Casa Finance city, l’objectif est de disposer d’une communauté dynamique et non pas des entreprises qui souhaitent juste bénéficier des avantages fiscaux. Quels sont les garde-fous mis en place pour dissuader ce type d’entreprises ?
Lamia Merzouki : Notre aspiration et ce que nous sommes déjà est d’avoir une communauté de destin sur l’Afrique, une communauté d’influence, une communauté vivante. CFC n’est pas une plateforme qui offre de l’espace à des coquilles qui viennent uniquement pour optimiser la fiscalité. En fait, il y a des critères d’éligibilité et une sélection en amont qui se fait dès le départ. Une entreprise qui vient par exemple en coquille vide sans une équipe n’est pas éligible. Notre but est que la matière grise soit logée à CFC.
Quelles sont les opportunités qu’offre CFC pour la finance verte et quels sont les efforts déployés pour la promouvoir dans le continent africain ?
Aujourd’hui, la finance verte est un axe de positionnement majeur pour CFC. C’est pour cela que nous l’avions inscrite dans notre stratégie. Depuis quelques années, nous travaillions durement pour à la fois massifier l’écosystème à CFC et promouvoir la finance verte en Afrique.
Quand je dis massifier l’écosystème, cela veut dire qu’il y a un certain nombre d’entreprises parmi les 150 qui obéissent aux objectifs de développement durable. Nous avons des fonds d’investissement qui sont spécialisés dans le vert et c’est ce que nous ne cessons de promouvoir pour attirer de plus en plus de fonds d’investissement d’asset managers sur l’Afrique.
La promotion des fonds d’investissement verts se matérialise de plusieurs manières. Nous avons organisé plusieurs évènements tels que le Climat Finance Day, à la veille de la COP 22 qui s’est tenue à Marrakech, qui a été considéré comme l’un des plus grands évènements de la finance verte dans le monde. Nous avons initié avec les Nations Unies les principes de positiving pact. Le premier lancement en Afrique est fait à Casablanca.
Autre chose, nous avons lancé le réseau des centres financiers verts au Maroc à CFC sachant que c’est le réseau mondial qui comprend également les centres financiers de G7. Nous sommes membre fondateur de ce réseau. Aujourd’hui, nous avons la chance de piloter le groupe Afrique dans ce réseau.
Aujourd’hui, Casa Finance City se positionne en tant que premier centre financier d’Afrique. Quels sont les critères qui lui ont permis un tel classement ?
Ce classement est basé sur deux points. Le premier concerne les principes instrumentaux ou plus précisément les indices qui existent déjà dans le monde. A titre d’exemple ceux produits par la Banque mondiale, le FMI, le World Forum economic…
Le deuxième point est relatif à une évaluation des professionnels de la finance dans le monde. Aujourd’hui, nous pouvons dire que CFC jouit d’un avantage réputationnel certain. Il a été cité comme le centre le plus prometteur à plusieurs reprises. Ce qui fait qu’aujourd’hui Casa Finance City est classée première en Afrique et 32 ème dans le monde.