L’organisation de la Coupe du monde par le Maroc a suscité l’euphorie non seulement auprès des citoyens mais aussi des secteurs économiques. Parmi ces secteurs celui du BTP. A noter que le Maroc devrait investir entre 50 et 60 Mds de DH pour se préparer à cet événement.
Plus qu’un évènement sportif, l’organisation de la Coupe du monde est l’occasion pour toute nation de faire un boom économique mais aussi social. C’est pourquoi l’annonce de l’organisation de la Coupe du monde par le Maroc conjointement avec l’Espagne et le Portugal a suscité l’euphorie non seulement auprès des citoyens mais aussi des secteurs économiques.
Parmi ces secteurs, celui du BTP. Et pour cause, qui dit organisation d’une Coupe du monde dit construction d’infrastructures d’envergure.
Selon certaines études préliminaires, le Maroc devrait investir entre 50 et 60 Mds de DH pour préparer cet événement majeur, lit-on dans la dernière publication du Centre Marocain de Conjoncture.
Un budget qui sera dédié à la construction et la rénovation des stades, le développement des centres d’entraînement, l’amélioration des infrastructures de transport et les coûts d’organisation.
Voir également: 🎥Marchés publics : ce que pense M. Mahboub, président FNBTP, du nouveau décret
Dans le détail, la construction et la rénovation des stades va nécessiter un coût total d’environ 17 Mds de DH. Les centres d’entrainement s’inscrivent en complément de ce premier bloc de projet. Pour le développement du réseau de transport interne des villes hôtes, y compris l’introduction de bus modernes et l’expansion de la voie ferroviaire entre Casablanca et Marrakech, le budget estimé est prévu à 17 Mds de DH.
« La Co-organisation de l’événement, avec l’Espagne et le Portugal, engendrera des coûts significatifs, attendus pour être pris en charge en collaboration avec ces deux pays. La part à débourser par le Maroc serait de l’ordre de 1 milliard de dollars », lit-on dans la lettre mensuelle d’octobre.
CMC précise que le budget d’organisation de la Coupe du Monde 2030 au Maroc est évalué à près de 6 mil- liards de dollars. Un financement qui sera réparti entre le gouvernement marocain, les entreprises publiques, et d’autres sources de financement, à l’exemple de prêts concessionnels extérieurs et de dons/aides d’autres pays.
Pour être à la hauteur des attentes et relever le défi de l’organisation de la Coupe du monde, le Maroc devra se doter d’infrastructures de grand standing, avec pour but d’assurer à l’événement un succès indéniable.
C’est pourquoi, le secteur du BTP sera amené à jouer un rôle important dans la réalisation de ces projets.
« L’organisation de la Coupe du Monde 2030 au Maroc s’annonce donc, comme une aubaine sans précédent pour le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP). Cette entreprise d’envergure internationale procréerait une dynamique économique qui se répercuterait sur l’ensemble du secteur du BTP et sur les activités connexes. De plus, elle offrirait une perspective de création d’emplois significative, notamment pour les travailleurs qualifiés », précise le CMC.
Parmi ces projets de grande envergure le prochain stade de Casablanca et les stades modulaires à Rabat et Marrakech. Ces chantiers généreront une demande conséquente de matériaux de construction, de main-d’œuvre qualifiée et d’expertise en ingénierie. Idem pour la rénovation des centres d’entraînement existants et l’édification de nouveaux centres qui vont servir à accueillir les équipes de la Coupe du Monde.
Cette dynamique va non seulement profiter aux sous-secteurs mais aussi créer de l’emploi dans le secteur du BTP.
L’amélioration des infrastructures de transport, pour sa part, constitue un élément fondamental dans la réussite de la Coupe du Monde. L’extension des lignes TGV, le développement du réseau ferroviaire et autoroutier, ainsi que le projet historique du tunnel sous le détroit de Gibraltar, stimuleraient les activités de construction et d’ingénierie. Ces chantiers offrent des opportunités pour les entreprises du BTP de toutes tailles.
De plus la demande pour des structures connexes comme les hôtels, les restaurants, les infrastructures médicales et les centres de loisirs est appelée à s’étendre, sans compter que le BTP ne manquerait pas d’être impliqué dans la création d’installations temporaires pour les supporters et les médias.
Dans ce cadre, l’industrie du ciment et du béton bénéficiera d’une conjoncture favorable pour la mise en œuvre des projets du BTP liés à la Coupe du Monde. La construction des stades, des infrastructures de transport, des centres d’entraînement, et d’autres installations nécessitent une quantité considérable de ciment et de béton.
La réponse aux sollicitations est susceptible d’entraîner des investissements dans de nouvelles capacités de production, ce qui est de nature à galvaniser l’emploi dans le secteur. On ne peut occulter ici que la modernisation des normes de construction et les exigences de durabilité requièrent l’utilisation de matériaux de construction innovants, en interpellant la recherche et le développement de nouveaux types de ciment et de béton, multipliant ainsi des circonstances d’exhortation des entreprises spécialisées dans ces domaines.
Les priorités concurrentes de déduction des budgets sociaux
L’organisation de la Coupe du Monde 2030 au Maroc réveille un débat autour de l’idée de savoir si cela enclencherait un cercle économique vertueux ou si les investissements nécessaires viendraient, de manière préjudiciable, en décompte des budgets alloués au développement des secteurs sociaux tels que la santé et l’éducation.
Il est certain que le projet est propre à créer un vaste marché pour le secteur du BTP, entrainant des concordances d’affaires, des convenances emplois et des consolidations de la croissance économique. Cette effervescence soutient d’autres secteurs, notamment l’industrie du ciment, du béton, de l’acier, du transport, de la logistique, et du tourisme.
Il en est ainsi, pareillement, pour les investissements lourds dans les infrastructures, y compris les stades, les centres d’entraînement, et les réseaux de transport, procréant un héritage durable pour le pays. Ces infrastructures modernisées peuvent profiter à la population bien au-delà de l’événement lui-même. On ne saurait oublier ici le nombre d’emplois qui seraient fournis, par le secteur du BTP, avec pour effet de réduire le chômage et améliorer les conditions de vie d’un grand nombre de la population.
Toutefois, d’aucuns soutiendraient que cette résolution pénaliserait les secteurs sociaux prioritaires. En effet, les fonds alloués à l’organisation de la Coupe du Monde pourraient être perçus comme concurrents des budgets nécessaires au développement des secteurs sociaux, particulièrement dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la lutte contre la pauvreté.
Il est également possible que les bénéfices économiques de la Coupe du Monde ne soient pas répartis équitablement, laissant certaines régions ou groupes de population marginalisés et excluant les avantages potentiels. L’opposition controversée entre ces deux points de vue souligne l’importance de la gestion effi- cace des ressources et de la planification à long terme.
La réussite de l’organisation de la Coupe du Monde peut être atteinte en cherchant un équilibre entre le développement des infrastructures, la création d’emplois et le soutien des secteurs sociaux essentiels. Cela peut être réalisé grâce à des politiques budgétaires réfléchies, à une transparence dans la gestion des fonds, à une stratégie de développement humain, et à une collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile.