Interviewé par S. Es-Siari I
L’économiste et professeur universitaire Mohammed Benmoussa est notre invité pour l’émission Hiwar autour de thématiques centrales. L’Etat providence est-il de retour ? Comment le Maroc a-t-il réagi face à la crise sanitaire ? Est-il bien outillé pour procéder à la substitution aux importations ? Quid du plan de relance de 120 Mds de DH ? Les leçons à tirer de cette crise pour aller de l’avant dans un monde où les crises se suivent et ne se ressemblent pas… autant de questions posées à notre économiste.
Dans cette crise économique profonde, l’Etat-providence retrouve tout le panache à sa résurrection. C’est au gouvernement que revient l’accompagnement et le soutien des victimes du relâchement de l’activité économique (salariés, entreprises, population en situation de précarité…). Mais pas seulement.
L’Etat providence se matérialise par les plans de relance mis en place afin de faire retrouver à l’économie les sentiers de la croissance. Une question sur laquelle Mohammed Benmoussa a été interpellé.
D’ailleurs en cette période de crise, la mondialisation est tellement décriée à telle enseigne que les pays commencent d’ores et déjà à s’interroger sur la nécessité de mettre en place de nouveaux modèles de développement.
Durant cette crise inédite, plusieurs mots ont fait surface : démondialisation, désordre, défragmentation des chaînes mondiales, protectionnisme, substitution aux importations, préférence nationale…
Toutefois et malgré les péripéties, il est peu probable que la redéfinition de la mondialisation conduise à une démondialisation brutale. La question de la gouvernance d’une mondialisation orientée davantage sur la solidarité que sur l’économie concurrentielle se pose avec acuité. Dans cette émission Hiwar, Mohammed Benmoussa apporte son analyse.
Au Maroc, pays en quête d’un nouveau modèle de développement, Mohammed Benmoussa est d’ailleurs membre de la CSMD, dès l’apparition de la crise sanitaire, l’Etat n’a pas lésiné sur les moyens pour sauver aussi bien l’offre que la demande. Dans ce cadre, le plan anti Covid a été initié par SM le Roi Mohammed VI et le comité de veille mis en place pour décider des secteurs lourdement impactés, des mesures de soutien à prendre et des personnes pouvant en bénéficier.
S’il y a une leçon que le Maroc a bien pu tirer c’est que la priorité est à accorder aux secteurs sociaux. Il s’agit de garantir aux citoyens, un accès à un service de santé convenable, un système éducatif adéquat où l’école joue bien son rôle d’ascenseur social et à une protection sociale qui enveloppe toutes les couches de la population. Plus de détails en vidéo avec notre invité, Mohammed Benmoussa.