Le Syndicat marocain de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SMASUP) ne lâche pas prise sur son cahier revendicatif. Il dénonce un non-respect de la tutelle des recommandations à l’issue de la réunion du 7 octobre, particulièrement sur le statut de l’enseignant-chercheur.
A l’issue de sa réunion du 24 novembre, le Conseil national du Syndicat marocain de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SMASUP) a annoncé la tenue d’un sit-in le 8 décembre à 11h30 devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et l’Innovation.
Ce sit-in intervient après ce que le SMASUP qualifie de fermeture des canaux du dialogue de la part de la tutelle et l’omerta sur le plan d’accélération de la réforme de l’écosystème de l’enseignement supérieur.
Pour rappel, le chef du gouvernement avait réuni les parties prenantes, dont le SMASUP, en octobre dernier pour désamorcer le bras de fer avec la tutelle et à l’issue de ces réunions, une feuille de route a été établie concernant la concertation entre la tutelle et les syndicats concernés pour trouver un consensus sur la réforme annoncée notamment du statut de l’enseignant-chercheur.
Le SMASUP avait refusé de signer un accord, arguant l’absence de précisions sur les projets de lois notamment celui réformant le statut de l’enseignant-chercheur. Le syndicat dénonce également la décision de mise en place d’un nouveau régime de retraite qui, selon la même source, contribuera à la précarité et la paupérisation des enseignants-chercheurs.
Le SMASUP déplore que la tutelle n’ait pas dévoilé les projets de loi relatifs à la réforme du statut de l’enseignant-chercheur, de la loi-cadre de l’enseignement supérieur ou encore la réforme pédagogique pour enclencher un véritable débat et créer un véritable consensus sur la transformation de l’université marocaine.