La SNEP ouvre pour la 1ère fois les portes de son usine aux médias. La société se lance de nouveaux défis pour les années à venir.
Dans une démarche inédite, la Société Nationale d’Electrolyse et de Pétrochimie (SNEP) a ouvert, ce mercredi 24 octobre, les portes de son usine à la presse marocaine. Une première dans l’histoire de la société qui va marquer un avant et un après de la stratégie de communication de la société jusque-là discrète. En effet, si la société cotée en bourse depuis 2007 était tenue de communiquer sur ces résultats, sa relation avec les médias se limitait aux communiqués de presse.
Aujourd’hui, c’est un nouveau virage que la société entame en initiant cette rencontre. A l’ordre du jour : une visite de l’usine et un bilan des réalisations, des performances, des résultats ainsi que des perspectives de croissance.
Après avoir passé en revue les principales étapes et les faits marquants de la SNEP, le Directeur général, Rachid Mohammadi, s’est attardé sur le plan d’investissement repris en 2017 et qui s’étalera sur 8 ans. A travers ce plan, la SNEP vise à répondre aux besoins locaux mais compte également aller à la conquête d’autres marchés.
Un plan dont les objectifs ont été revus à la hausse avec une augmentation de la capacité de production du PVC à 90.000 T/an en 2020 et de 120.000 T/an à l’horizon 2024 et celle du Soude à 65.000 T/an en 2020.
Rappelons que grâce aux droits antidumping mis en place par le ministère de l’Industrie en 2013 et 2016 sur respectivement les importations du PVC en provenance des Etats-Unis et de l’Union Européenne et du Mexique, la SNEP a pu renouer avec la croissance et reprendre sa place dans le marché national.
L’expiration de la mesure de sauvegarde sur les importations de PVC originaires des Etats-Unis d’Amérique qui prendra fin le 26 décembre 2018, ne semble pas pour autant déranger le Top management qui dit avoir pleinement confiance dans les ministères de tutelle qui sont, selon lui, très sensibles à la question du dumping.
Certes la SNEP a déposé une requête de reconduction de la mesure auprès du ministère de l’Industrie, toutefois Rachid Mohammadi a affirmé que « indépendamment de la décision de reconduction ou pas de cette mesure, la SNEP compte mener jusqu’au bout son plan d’investissement dans les délais fixés».
Le DG fait allusion à la deuxième phase du plan d’investissement de 300 MDH que la SNEP devra entamer une fois les négociations financières avec les organes financiers bouclés. Un investissement qui devra porter la capacité de production du PVC à 120.000 T/an et celle du Soude à 115.000 T/an à l’horizon 2022.
A noter que la société vient juste de boucler la première partie du plan d’investissement pour un montant de 130 MDH et le matériel en cours d’installation.
La société qui détient aujourd’hui 44% de parts de marché du PVC a mis la barre haut en fixant comme objectifs une part de marché du PVC de 70% en 2020, de 75% en 2022 et de 80% en 2024. Même tendance pour la Soude dont la SNEP détient 65% de parts de marché, la filiale du groupe Ynna Holding vise une augmentation de 70%, 75% et de 80% respectivement en 2020, 2022 et 2024.
En matière de chiffre d’affaires, la société compte atteindre 1,6 Md de DH en 2020 à 1,7 Md de DH en 2024.
Pour écouler les 50.000 T/an additionnelles, la SNEP s’apprête à s’ouvrir à l’international en consacrant 15 à 20% de sa production (PVC et Soude) à l’export principalement vers les pays limitrophes à savoir l’Europe Méditerranée (Espagne, Portugal, Turquie) ainsi que l’Afrique.