Au début de l’année 2018, les pondérations utilisées pour calculer l’IPC sont mises à jour en utilisant les dernières informations disponibles sur les dépenses des ménages, soit celles de 2014.
Il ressort que les prix de l’enseignement ont connu une hausse de 35,6% entre 2007 et 2014.
Dans le calcul de l’IPC (Indice des prix à la consommation) deux points essentiels sont pris en considération. A rappeler que cet indice est calculé en utilisant les structures de consommation de la population de référence. Une telle structure s’appuie sur les données de l’enquête nationale sur la consommation et les dépenses de ménages de 2014.
Le premier point concerne l’actualisation des pondérations de l’indice des prix à la consommation en fonction du degré du changement des habitudes de consommation. En effet, les économies qui connaissent des mutations profondes devraient actualiser leurs pondérations le plus souvent, de préférence annuellement. Cependant, la décision de révision dépend de la disponibilité de données récentes sur la consommation et les dépenses des ménages. Au Maroc, à partir du 22 mars 2018, les pondérations du panier utilisées pour l’agrégation de l’IPC se rapportent aux habitudes de consommation établies à partir de l’enquête de 2014.
Deuxième élément, au moment de l’évaluation des pondérations du panier de l’indice des prix à la consommation, il est important de noter que les changements survenus dans les proportions ne signifient pas nécessairement une baisse ou une hausse ou encore une stagnation des dépenses mais plutôt une croissance inférieure ou supérieure au taux de croissance des dépenses globales.
Les Marocains ont consacré en 2014 une part moins importante de leurs dépenses globales aux produits alimentaires comparativement à 2007.
En effet, la pondération de cette composante principale de l’indice des prix à la consommation a diminué pour passer de 41,5% à 38,8%. Soit un écart de 2,7%. Ce recul est principalement attribuable à la baisse, entre 2007 et 2014, des proportions des dépenses de viande de 1,3%, de légumes de 0,8% et de pain et céréales de 0,6%. La proportion des dépenses d’enseignement a connu une croissance dans le panier de l’IPC entre 2007 et 2014, passant de 3,9% à 6,3%. De même, les dépenses de santé ont atteint 7,7% contre 5,5%. Ce changement est attribuable partiellement à la hausse des prix de la santé et de l’enseignement entre 2007 et 2014. En effet, l’évolution globale des prix de la santé et de l’enseignement a été respectivement de 4,5% et 35,6%, soit une moyenne de 0,6 % et de 3,9 %. Par contre, les prix des communications ont baissé de 40,5 %, soit une évolution moyenne de 6,3 %. Ce qui a contribué largement à la baisse du coefficient de cette catégorie, qui est passé de 3,5% en 2007 à seulement 2,9% en 2014.