Dans un monde en pleine mouvance technologique, l’intégration des nouvelles technologies dans le développement économique des nations n’est plus un choix mais un impératif. C’est l’un des combustibles de l’émergence industrielle qui constitue, à son tour, le moteur de croissance d’un pays. C’est ce que ne cesse de rappeler le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy dans ses différentes sorties médiatiques. Conscient des enjeux à saisir, le Maroc a déjà mené trois révolutions industrielles celle de la vapeur, de l’électrique et de l’électronique et s’apprête à entamer la 4ème.
Désormais, c’est la révolution de l’industrie 4.0 qui fait son entrée. « La particularité de cette nouvelle révolution c’est qu’elle est toute particulière puisqu’elle change de paradigme. Et l’un des éléments essentiels est la vitesse de transformation qui jusqu’à présent était maîtrisée par l’homme », a déclaré Moulay Hafid Elalamy lors de la 3ème édition du «Global Industry 4.0 Conference».
Organisé par Industrie du Maroc Magazine sous l’égide du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie Verte et Numérique en partenariat avec l’Organisation des Nations-unies pour le développement industriel (ONUDI), cet événement a été l’occasion de mettre le focus sur les enjeux de cette révolution et sur la nécessité de s’y prendre sans trop attendre.
« Les Nations qui ne vont pas siéger à ce banquet seront, a fortiori, au menu », a schématisé le ministre. En d’autres termes, ceux qui ne prendront pas le train de la révolution industrielle, seront dépassés et perdront forcément en compétence et en compétitivité.
L’enjeu aujourd’hui est que toutes les parties concernées comprennent les opportunités qu’offre cette industrie 4.0 et puissent en tirer profit. Ça permettra d’aller plus vite dans la transformation industrielle que le Maroc a mis en marche.
Mais comme l’a souligné MHE, cette révolution requiert la convergence des efforts de tous les acteurs et de tous les maillons de la chaîne. Référence faite aux régions qui dans un processus de régionalisation avancée, ont un rôle important à jouer. « Cette révolution se fera avec les régions ou elle ne se fera pas », a tenu à préciser le ministre.
En effet, les régions ont tout intérêt à entreprendre cette transformation pour garantir une industrialisation adaptée à chaque région. Mais pas que. La menace qui plane sur les emplois qui existent actuellement doit être prise au sérieux. En effet, d’après les pronostics, 60% des emplois de 2030 n’existent toujours pas. C’est dire que le train du changement accélére de plus en plus la cadence. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre ce train en marche mais surtout de réduire l’écart entre le secteur industriel et l’université.
« Cette transformation exige une proximité plus importante entre les industriels et l’université mais aussi entre les producteurs et les centres de formation », a souligné le ministre. Et d’ajouter que la nouvelle version 2.0 du PAI doit assurer une convergence des modes de production actuels avec les caractéristiques de l’industrie du futur et doter le capital humain des compétences requises pour répondre aux exigences des emplois de l’avenir.
Cela permtterait de suivre les évolutions technologiques et industrielles et d’adapter les besoins en ressources humaines. Car s’en prendre à l’avance est le gage de gagner des points de croissance.