Les préparatifs vont bon train pour les experts-comptables qui s’apprêtent à accueillir la 5ème édition du Congrès africain de la profession comptable (ACOA) 2019. Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition sous la thématique « Pour un secteur public performant en Afrique » se tiendra à Marrakech du 19 au 21 juin prochain.
Ce congrès qui se tient pour la première fois au Maroc atteste du degré de maturité atteint par le Maroc en matière d’organisation des évènements de grande envergure pour ne citer que la COP22 à la ville ocre Marrakech. Ajoutons à cela le fait que le Maroc soit membre de la Fédération Internationale des Experts-Comptables.
Aujourd’hui, l’ACOA regroupe près de 45 pays, 10 organisations internationales, 55 organisations professionnelles, 120.000 professionnels, pour travailler sur la mise en place de bonnes pratiques de gestion financière, de responsabilisation et de bonne gouvernance au sein des entités publiques et privées.
L’Ordre des Experts-Comptables a tenu le 16 avril une conférence de presse pour partager avec les médias les enjeux de l’organisation d’un tel évènement pour le Maroc et les dessous de la thématique choisie. Un évènement qui se distingue par le nombre d’ateliers, soit une totalité de 15 et 1.000 participants attendus à cette grande messe africaine.
En préambule, le président de l’Ordre des Experts-comptables au Maroc, Issam Maguiri a précisé que la 5ème édition du Congrès Africain de la Profession Comptable s’est fixée la mission de traiter de la relation entre le monde comptable et la performance du secteur public. Le choix du thème invite les parties prenantes et tous les partisans à travers le continent, à apporter leur pierre à l’édifice afin de renforcer le secteur public en Afrique.
« La 5ème édition pour laquelle la profession s’est mobilisée jusque-là est l’évènement phare de l’année, qui va occuper une grande partie du microcosme institutionnel et économique trois jours durant à Marrakech pour débattre de l’efficience du secteur public. Une thématique qui intéresse par ailleurs le secteur privé et le citoyen. Cette édition se veut aussi une occasion pour partager les expériences des différents pays et de tirer les enseignements nécessaires », explique à son tour Leila El Andaloussi, présidente du Comité Communication.
A ce titre, il est utile de rappeler que pour l’ensemble des pays africains, le secteur public est stratégique dans le développement économique.
Et comme il a été annoncé par les différents intervenants, le secteur privé ne peut être fort sans un secteur public performant.
On ne saurait jamais cesser de le dire : la profession comptable se veut un moyen de mesure, de gestion, d’évaluation et de contrôle. Elle constitue par ailleurs un outil incontesté de la reddition des comptes dans un contexte empreint de contraintes budgétaires. Autrement dit, l’expert-comptable est au cœur de tout dispositif de gouvernance des établissements publics.
« La profession comptable se déploie continuellement pour offrir de la valeur au secteur public et privé et se veut à haute valeur ajoutée pour les économies locales”, annonce I. Maguiri. Et d’ajouter : « Les 53 organisations professionnelles membres de la fédération panafricaine (PAFA) oeuvrent à construire un pont pour l’émergence des économies africaines ».
Dans cette 5ème édition, plusieurs thématiques seront débattues telles que le rôle de la profession comptable dans la gestion de la valeur publique, la normalisation, le reporting financier et le management de la performance, la mesure de la performance du secteur public, la profession comptable et la lutte contre les flux financiers illicites, l’Accord de Zone de Libre Echange Continentale… et d’autres thématiques qui plancheront sur le secteur public en Afrique avec pour toile de fond la mission d’audit et de comptabilité à l’aune des changements qui guettent le continent.