Grâce à la dynamique vertueuse qu’elles connaissent dans tous les domaines, les provinces du sud du Maroc sont appelées à devenir un acteur clé de la nouvelle géopolitique de l’Atlantique Sud, a affirmé le politologue brésilien Jacintho Maia Neto.
“A la faveur de la dynamique de développement remarquable que connaît le Maroc, en général, et les provinces du Sud, en particulier, ces dernières sont appelées à devenir un acteur clé et incontournable de la nouvelle géopolitique de l’Atlantique Sud”, a souligné M. Maia Neto dans un entretien à la MAP à l’occasion du 50e anniversaire de la Glorieuse Marche Verte.
Selon cet expert, ces territoires s’érigent en pivots sur les plans logistique et diplomatique dans les échanges notamment entre l’Afrique et l’Amérique du Sud.
Rappelant que les provinces du Sud du Royaume ont bénéficié, ces dernières années, d’investissements conséquents en vue de stimuler le développement régional intégré, il a mis en avant certains projets structurants tels que la voie express Tiznit-Dakhla, longue de plus de mille kilomètres et qui permettra d’améliorer la connectivité du sud du pays et de promouvoir l’économie régionale.
C’est le cas aussi du port de Dakhla-Atlantique, qui traduit l’engagement du Maroc en faveur de l’Afrique et ses efforts visant la consolidation des liens de coopération et de partenariat avec les pays du continent et au-delà.
L’expert a estimé qu’une fois ces projets structurants achevés, les provinces du Sud deviendront un véritable hub logistique vers l’Atlantique Sud, repositionnant ainsi le Royaume sur les plans économique et commercial vis-à-vis des pays de l’Amérique du Sud.
Dans ce contexte, a-t-il indiqué, l’Initiative Royale Atlantique, annoncée par SM le Roi Mohammed VI en novembre 2023, constitue un chantier majeur et déterminant dans la consolidation du rôle du Maroc en tant que plateforme géostratégique d’interconnexion entre le continent africain et l’espace atlantique afro-sud-américain.
En proposant aussi des corridors portuaires et logistiques aux pays du Sahel enclavés, tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, en vue d’accéder à l’Océan Atlantique, le Maroc se positionne désormais comme un acteur de premier plan dans la reconfiguration des flux commerciaux et énergétiques entre l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique du Sud, a-t-il fait observer.
Cette dynamique, a conclu le politologue, place le Maroc dans une logique de gouvernance atlantique élargie, fondée sur une coopération Sud-Sud solide, à la faveur de grands projets tels que le gazoduc africain atlantique et le port de Dakhla Atlantique. Elle permettra indubitablement aux provinces du sud de renforcer leur rôle comme hub économique et commercial stratégique entre l’Afrique et l’Amérique du Sud (MAP).




