A moins d’une année de l’achèvement du plan, nous avons plus besoin d’indicateurs pour s’enquérir de l’état d’avancement des projets qui tels qu’ils sont décrits et présentés vont bouleverser notre quotidien… en mieux.
Depuis quelques mois, le grand Casablanca est sous les feux de projecteurs. Mais il faut dire que d’année en année la situation se dégrade à telle enseigne que l’on se demande si un jour la ville de Casablanca arrivera à se dépêtrer de tous ces maux ô combien nombreux.
Assurément des efforts sont consentis et des fonds importants sont injectés pour remédier à la situation. Aux grands maux, les grands remèdes. Bien que les résultats ne soient pas encore tangibles, d’autant plus que Casablanca est un chantier à ciel ouvert en continu, les responsables sont pour autant confiants.
Dans ce sillage, le comité de pilotage du Plan de développement du Grand Casablanca (2015-2020) s’est réuni hier mercredi à Rabat, sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l’intérieur Noureddine Boutayeb, pour l’examen d’état d’avancement de ce plan.
Le comité s’est également penché sur l’évaluation de la réalisation des projets inscrits dans le cadre de ce plan ayant fait l’objet de signature de dix conventions, le 26 septembre 2014 devant le Souverain. Le comité est donc déterminé à voir ces conventions se concrétiser et se traduire incessamment par des projets.
Encore des paroles…
En effet, ces conventions sont relatives à la réalisation d’un système moderne du transport en commun à Casablanca, à l’aménagement de la voirie et des infrastructures routières et l’amélioration des conditions de circulation, à la mise à niveau des infrastructures routières et l’amélioration des conditions de circulation, à la mise à niveau des infrastructures culturelles, sportives et d’animation…
Ces conventions portent par ailleurs sur la restructuration des quartiers sous-équipés, la construction des équipements publics… bref des conventions ayant pour toile de fond la lutte contre la précarité et la léthargie.
Toutefois, les déclarations issues de cette rencontre, publiées dans le compte-rendu de la réunion, se résument à des propos élogieux qui brillent par l’absence de chiffres ou plus précisément de pourcentage de réalisation. Nous pouvons nous limiter à celle de Mohamed Sajid qui a annoncé : « Les projets s’inscrivent dans le cadre de ce plan ambitieux, qui a mobilisé une enveloppe budgétaire importante qui intéresse plusieurs secteurs et départements, sont « sur la bonne voie et seront achevés dans les délais impartis ». Et c’est pratiquement les même style utilisé par les autres intervenants.
Nous sommes à une année de l’achèvement du plan et nous avons plus besoin d’indicateurs pour s’enquérir de l’état d’avancement de ces projets qui tels qu’ils sont décrits et présentés vont bouleverser notre quotidien… en mieux.
Aussi, ne faut-il pas omettre que c’est un plan qui a nécessité la bagatelle de 33,6 Mds de DH, justement pour apporter des solutions audacieuses notamment à la problématique du transport, de déplacements pernicieux à Casablanca et de ses équipements de base qui laissent à désirer…
Une dépense publique qui mérite d’être utilisée à bon escient pour éviter les dérapages, les déperditions… dans un contexte empreint de contraintes budgétaires et une hausse de l’endettement.
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