La politique monétaire a été l’un des mécanismes auxquels tous les pays ont eu recours pour pallier les effets néfastes de la crise pandémique sur le plan économique. Bank Al-Maghrib, à l’instar des autres banques centrales, a été sollicitée par les pouvoirs publics, mais aussi critiquée entre autres de ne pas recourir à la planche à billets. Un débat salutaire sur ces missions auquel Bank Al-Maghrib se dit ouverte.
La crise pandémique a obligé à repenser le rôle de la politique monétaire, comme instrument en soutien au financement dans un contexte de crise mondiale, ses missions et son interaction avec les politiques publiques.
C’est un débat à l’échelle mondiale qui implique tous les pays et toutes les banques centrales, y compris Bank Al-Maghrib, au Maroc.
C’est dans ce sillage et afin d’explorer de nouvelles pistes sur l’importance d’une révision, que s’est tenu le 3 mars le webinaire : « Les défis des politique monétaire, macro-prudentielle et de crédit au Maroc », organisé conjointement par le mouvement Damir et notre média EcoActu.ma.
Un événement largement suivi et commenté auquel le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a été convié.
Il y a lieu ici de clarifier que le Wali de Bank Al-Maghrib n’a pas pris part au débat en raison d’un agenda chargé, comme expliqué lors du Webinaire.
En effet, en réponse à l’invitation qui lui a été envoyée par le Mouvement Damir, le Wali de BAM a précisé, dans un mail en date du 24 février adressé aux organisateurs, que le délai de 10 jours, entre la réception de l’invitation qui lui était adressée et la tenue du webinaire, était très court l’empêchant de réagencer un agenda déjà chargé en cette période.
« Compte tenu de l’importance de cette rencontre dont la thématique est directement liée aux prérogatives de Bank al-Maghrib, j’aurais aimé être avisé bien plus tôt », explique Abdellatif Jouahri dans son mail, en date du 24 février.
Et d’ajouter « A ce même sujet, et afin d’enrichir le débat, il aurait été souhaitable d’impliquer Bank al-Maghrib dans la détermination des sujets à discuter lors de la conférence ainsi que des modalités de son organisation ».
Ce qui clarifie nettement la position du Wali de Bank Al-Maghrib par rapport à sa participation à cet évènement, et par ricochet une posture favorable au débat.
Aujourd’hui, la Banque centrale se dit encline au débat sur cette question de grande actualité.
D’autant que le questionnement des choix faits par chaque pays et leur pertinence dans ce contexte de crise et même au-delà, se pose avec acuité.