Le dialogue de l’Union marocaine des agents et courtiers d’assurance (UMAC) avec la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR) est toujours au point mort.
Au moment où l’UMAC parle d’un échec de dialogue avec la FMSAR, cette dernière temporise et réitère l’attente d’un éventuel regroupement entre l’UMAC et la FNACAM pour parler d’une seule voix avec les deux entités.
Les jours passent et les deux associations n’arrivent pas encore à convenir d’un rapprochement et encore moins de la forme qui sera adoptée en cas de consensus.
Dans un récent communiqué publié le 20 mai, l’UMAC a rappelé qu’en matière de rapprochement avec la FNACAM, elle a proposé deux scénarios :
La fusion entre les deux associations et la création d’une nouvelle entité en faisant appel aux urnes.
La création d’une confédération régie par des statuts respectant les règles démocratiques dont la seule finalité est la négociation avec les intervenants du secteur, les revendications de l’intermédiation, principalement l’augmentation des taux de commission et la rémunération de frais de gestion.
Mais valeur aujourd’hui, FNACAM et UMAC n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente et faire un pas en avant.
A l’occasion de l’Assemblée générale de l’UMAC tenue le 17 avril, une réunion regroupant l’ACAPS, la FMSAR, l’UMAC et la FNACAM a été programmée pour le 03 mai.
Pour mener à bien cette réunion, il était convenu que les quatre entités valident au préalable le contenu de la déclaration qui devrait être annoncée à la fin des discussions.
Convaincu que seule l’amélioration du taux de commissionnement constitue une solution aux problèmes structurels dont souffrent au quotidien les intermédiaires en assurance, le bureau national de l’UMAC a réclamé une déclaration confirmative du président de la FMSAR portant sur : l’augmentation des taux actuels de commission et l’octroi d’une rémunération minimale de 250 DH pour chaque dossier sinistre. Au demeurant la réunion n’a pas été tenue.
Interrogé sur l’existence ou pas de blocage, Bachir Baddou directeur général de la FMSAR explique : « Contrairement à ce qui est avancé par l’UMAC, il ne s’agit pas d’un blocage et encore moins d’une négligence de notre part. Le président de la FMSAR ou de l’ACAPS étaient pourtant clairs à ce sujet le jour du rendez-vous de Casablanca en invitant les deux associations à se rapprocher ». Et d’ajouter : « Nous ne pouvons parler des mêmes dossiers avec l’UMAC et la FNACAM prises séparément ». Le message est on ne peut plus clair.
L’UMAC ne le voit pas de cet œil et persiste quant à la négligence de la part de la FMSAR.
Elle souhaite passer à l’étape supérieure en attribuant au Bureau National, comme annoncé lors de l’Assemblée Générale, les pleins pouvoirs pour prendre toutes les mesures légitimes et constitutionnelles à même de garantir les droits des intermédiaires.
Il a ainsi été décidé ce qui suit :
- Au sujet de la représentativité des intermédiaires d’assurances, l’UMAC saisira le Chef du Gouvernement, à titre de rappel du courrier envoyé le 14 juin 2018, pour demander de fixer les critères de la représentativité selon les dispositions légales et la loi 64.12 portant création de l’ACAPS ;
- Appeler à des grèves matérialisées par la fermeture des cabinets le 15 de chaque mois. La première grève est à prévoir le 14 juin 2019 ;
- Organiser un sit-in devant le siège de la FMSAR le 14 juin 2019. D’autres actions seront annoncées selon l’évolution de l’état des choses.
En attendant, les deux parties (FMSAR et UMAC) chacune campe sur sa position. Dans un contexte économique peu porteur, il serait souhaitable que le régulateur intervienne pour trouver un compromis et éviter d’éventuelles pertes au secteur dans sa globalité et, partant, à l’économie en général.