Ecrit par Imane Bouhrara I
Depuis 2007, année de présentation de l’initiative marocaine d’autonomie, pour la résolution une bonne fois pour toute du dossier du Sahara, c’est un long processus onusien qui s’est enclenché.
Malgré la bonne foi du Maroc, sa patience, sa sagesse, sa mesure, et le soutien international à la marocanité du Sahara et à l’Initiative d’autonomie jugée crédible, juste, sérieuse… voilà près de deux décennies qui s’écoulent sans l’aboutissement du processus de paix que prône l’ONU à la résolution politique de ce dossier.
On va d’envoyé spécial en envoyé spécial du DG de l’ONU, de Visite en Visite, de report en report des négociations… le dossier semble avancer au ralenti puisque les succès du Maroc acculent ses adversaires à une fuite en avant.
Au total, près d’un demi-siècle que ce goulot d’étranglement existe exacerbé par des pays voisins qui y ont vu l’opportunité d’exprimer à travers ce dossier toute leur animosité pour le Royaume et d’autres pays, un moyen de ménager le chou et la chèvre voire un outil de pression sur le Maroc… qui ne se laisse pas faire.
Au lieu de rester les bras croisés et à l’inverse de nos adversaires prisonniers d’un passé révolu, le Maroc, et bien que la marocanité du Sahara ne souffre pas de l’ombre d’un doute, a travaillé, bien et en silence, sur cette question primordiale pour tous les Marocains.
Certes tout en soutenant le processus onusien, mais aussi sur un plan bilatéral et sur le terrain. Les événements de Guergarate sont encore frais dans nos mémoires.
Les succès diplomatiques du Maroc ne sont pas le fruit de hasard mais d’une analyse approfondie des défis et opportunités des relations avec chaque État, pour décrocher une reconnaissance explicite de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
Ce processus est arrivé à un trouant en décembre 2020 avec la reconnaissance de la marocanité du Sahara du Maroc par la première puissance économique et politique du monde : les Etats-Unis d’Amérique.
Un tournant qui va s’accompagner d’un ton fort du Maroc à l’égard de ses partenaires qui continuent à jouer sur plusieurs tableaux. Comme en témoigne le discours du 20 août 2022. Il sonne la fin de la partie : le double jeu, les discours creux, l’hésitation… quelle que soit la raison, elle entame la sincérité de l’amitié pour le Maroc et rend inefficient tout partenariat.
Le Maroc en tant qu’État souverain est maître de son destin et ne dépend pas des humeurs des uns et des autres lorsqu’il s’agit de son intégrité territoriale.
Avec la récente reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, c’est désormais le royaume qui impose une nouvelle cadence pour clore à jamais un chapitre qui n’a que trop duré.