Pour la Directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, le Maroc reste un pays largement sous-exploré.
Le Maroc a certes choisi la voie du développement durable avec l’objectif de porter la part des énergies renouvelables à 52% à l’horizon 2030 de la capacité électrique. Toutefois, la part du gaz et du pétrole reste prépondérante et indispensable pour répondre aux besoins de plus en plus croissants en énergie du Royaume.
D’où l’impératif d’impulser et de dynamiser l’exploration pétrolière afin de réduire la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis de l’extérieur.
C’est dans cette optique que le Maroc a fait de l’exploration pétrolière une priorité en encourageant les compagnies pétrolières à investir au Maroc, à travers un cadre réglementaire attractif et incitatif, notamment par des incitations fiscales telles que les exonérations de droits de douanes et de TVA sur l’investissement ainsi que les conditions aisées et transparentes d’octroyer des titres (contrat de reconnaissance ou des permis d’exploration).
Et pourtant malgré les efforts déployés depuis 15 ans, le Maroc reste un pays largement sous-exploré comme nous l’explique Amina Benkhadra. Le nombre de forages est limité avec seulement 345 forages, dont 305 en Onshore et 43 en Offshore.
La densité des forages est de 0,04 puit par 100 Km2 alors qu’au niveau mondial elle est de 10 puits par 100 Km2. Pour inverser cette tendance et pour attirer davantage d’investisseurs potentiels, l’ONHYM fait un effort considérable pour promouvoir la destination Maroc et faire connaître nos bassins sédimentaires.
Certes en 15 ans, et malgré l’investissement de 27 Mds de DH sur l’ensemble des bassins, il n’y a pas eu des découvertes commerciales satisfaisantes. Cependant, d’après Amina Benkhadra, malgré ce faible taux, dans les puits forés les indications de pétrole et de gaz sont rassurants. Ce qui est un élément encourageant pour continuer à investir dans un secteur qui reste très capitalistique et très risqué. C’est pourquoi le Maroc multiplie les efforts pour maintenir l’intérêt du pays auprès des compagnies pétrolières qui explorent dans d’autres régions.
Amina Benkhadra reste tout de même très optimiste en précisant que le tour du Maroc viendra un jour.