« Après le paraphe de l’accord de pêche, il y a encore du chemin à parcourir, particulièrement la bataille qui aura lieu au Parlement européen », c’est en ces termes que Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, s’est adressé à la Commission des Affaires étrangères, des frontières, de la défense nationale et des zones marocaines occupées à la Chambre des conseillers, lors d’une réunion consacrée aux négociations Maroc-UE sur l’accord de pêche.
En effet, un nouveau round s’annonce particulièrement important qui requiert la mobilisation de tous les acteurs durant les prochaines étapes de mise en œuvre de l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne. Et cela en raison de la dimension politique de cet accord suite à la décision de la Cour européenne de Justice. Le Maroc a remporté une bataille diplomatique en défendant bec et ongles son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, mais aussi une bataille écologique mettant l’accord en adéquation avec la stratégie nationale de la pêche, et enfin tenir compte des aspects liés à la durabilité des ressources et au contrôle.
C’est dire qu’aucun relâchement n’est permis et que la mobilisation doit se poursuivre surtout lorsque la question nationale entre en jeu. La machine diplomatique des coulisses doit s’activer surtout que dans le parlement européen, le Maroc ne compte pas que des amis.
Le front intérieur n’est pas sans intérêt aussi, il ne faut être dans la réaction que lorsqu’on est dans l’urgence mais s’inscrire dans l’action continue et pérenne sur cette question ô combien importante pour l’ensemble des Marocains.