Dresser le profil du dirigeant du futur a été le thème du Cidaf 2018, qui a débattu tout au long de deux jours de la transformation digitale.
Il est certain que la transformation digitale n’est pas un choix mais un impératif, c’est le premier constat dressé par Rachid Elmaataoui, le directeur général de Financité, organisateur du CIDAF 2018. S’il est difficile de dresser le profil du dirigeant du futur, il faut savoir juste qu’il est sur tous les fronts : digital, innovation, big data, gestion du risque numérique… C’est dire que la transformation digitale n’est certainement pas un choix. « Elle est nécessaire pour créer de la valeur et continuer à vivre pour une entreprise », poursuit Rachid Elmaataoui.
Cela implique pour un dirigeant d’entreprise de s’approprier les outils nécessaires et se transformer soi-même pour continuer à piloter l’entreprise dans un environnement en perpétuelle transformation.
Pour Hicham Boudraa, le directeur général par intérim de l’agence marocaine de développement des investissements et des exportations, « on ne peut pas évoluer sans être dans l’air du temps. C’est un véritable challenge », il cite d’ailleurs que l’une des premières questions que posent les donneurs d’ordre mondiaux lorsqu’ils s’intéressent au Maroc est compétence. Tout en précisant que le Maroc intéresse des donneurs d’ordre de haut niveau avec des exigences très élevées.
Le digital devient de fait un atout majeur à maîtriser par les entrepreneurs. Mais Hicham Boudraa, tout en affirmant que la transformation digitale est nécessaire, insiste qu’il y a un fil conducteur à ne pas perdre de vue dans cette offre Maroc, c’est la connaissance « un concept indémodable ! », puisqu’il ne s’agit pas uniquement de s’adapter mais également de faire évoluer son activité.
Et dans ce sens, les exemples sont légion sur les entreprises qui ont raté le coche, comme le rappelle Zakaria Fahim, Managing Partner de BDO. Evoquant le cas du BlackBerry vs IPhone, certaines évolutions si elles ne sont pas bien appréhendées, finissent par reconfigurer le marché et le leader d’hier finit en cancre de la classe.
Pis, « Les sociétés qui n’ont pas pris le virage digital meurent », tranche-t-il en avançant un chiffre révélateur, parmi les entreprises qui déclarent faillite, 83% ne sont pas digitalisées.
Mais les professionnels sont d’accord à dire que le challenge est l’accompagnement de cette transformation et l’identification des besoins et des acteurs de la transformation qui peuvent mieux conseiller l’entreprise.
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