L’agence de notation américaine Fitch Rating a publié lundi une analyse sur l’impact de la première application de la norme IFRS9 sur les banques marocaines.
Il ressort globalement que ladite norme n’a pas induit de grands changements dans les résultats publiés par les banques au courant du premier trimestre 2018, à l’exception des capitaux propres qui ont été globalement réduits. Aussi, l’application de la norme exercera-t-elle une pression supplémentaire sur la capitalisation des différentes banques le place.
Toutefois en vue d’y remédier, la Banque Centrale leur a permis d’étaler l’impact sur les ratios de capital, sur une période de cinq ans. A ce titre, Fitch explique que les banques fortement capitalisées seront les mieux placées pour faire face à l’impact de l’IFRS 9. D’ailleurs, la norme a mis en exergue que les normes de provisionnement étaient auparavant faibles.
Elle cite l’exemple de la Banque Centrale Populaire (BCP) qui se classe depuis longtemps parmi les banques les plus capitalisées au Maroc, dont le Fitch Core Capital (FCC) était de 15,4% en 2017, mais qui a enregistré la plus forte baisse des capitaux propres au premier trimestre. Les fonds propres de Attijariwafa bank et de BMCE Bank se sont effrités respectivement de 9,1% et de 10,5%.
En matière de politique de classement et de provisionnement des prêts au Maroc, l’agence de notation annonce que la BMCI et le SGMB ont les meilleures politiques de classement et de provisionnement des prêts au Maroc.
Il est à préciser que l’évaluation de Fitch diffère de celle de Bank Al Maghrib car l’agence utilise les propres déclarés comme point de départ pour le calcul du FCC.