FIMALAIT a demandé audience au ministre de tutelle et demande l’intervention urgente du gouvernement.
La réunion tenue aujourd’hui a été l’occasion pour l’amont et l’avant de la chaîne de valeur de lait de dresser la situation actuelle du secteur bouleversé par le boycott lancé depuis le 20 avril.
Mais quel recours possible pour l’Exécutif face à cette situation inédite ?
Rien ne va plus ! Moins de 48 heures après la sortie médiatique de Didier Lamblin, DG de Centrale Danone, l’une des marques ayant fait les frais du Boycott, éleveurs et des professionnels de la filière lait se sont réunis ce vendredi 1er juin avec le ministre de tutelle.
L’objet du jour de la réunion demandéeFédération Interprofessionnelle Marocaine du Lait (FIMALAIT) que préside justement Didier Lamblin, portait par les difficultés d’écoulement de la production de lait suite à la réduction des volumes de collecte.
La réduction de 30% que venait d’annoncer justement le DG de Centrale Danone et dont été prévenus les éleveurs depuis une semaine, fait suite à près de deux mois de boycott qui visait le lait Central entre autres produits dans le collimateur.
Ce qui n’est pas sans conséquences pour l’amont de la chaîne de valeur de lait comme l’ont exprimé des représentants des éleveurs organisés dans la fédération nationale de producteurs de lait (FENEPROL) ayant pris part à la réunion présidée par le ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch.
Selon le communiqué, les éleveursont «souligné l’impact dévastateur de cette perturbation de la chaine de production chez les éleveurs, compromettant leurs revenus, leur capacité à rembourser leurs dettes et maintenir leurs investissements et par conséquent, une baisse des revenus de toute la filière ».
Autre élément mis en avant lors de cette réunion et qui profite de la situation est le circuit de l’informel, notamment le colportage, qui fleurit avec tous les risques pour la santé publique, faute de respect en matière d’hygiène.
Mais aussi l’absence de traitement thermique industriel du lait, qui représente un facteur majeur de transmission de maladies.
Les représentants de FIMALAIT subissant les pressions des coopératives laitières, des éleveurs et paysans du secteur de toutes les régions du Royaume, ont appelé le gouvernement à une intervention d’urgence pour aider les producteurs et les éleveurs à surmonter ces difficultés.
Les responsables de la filière ont exprimé lors de cette réunion tout le risque que comporte cette situation pour les équilibres des emplois et les ressources des petits agriculteurs et la stabilité de l’économie rurale, appelant ainsi à une issue à cette situation dangereuse, rapporte le communiqué.
Il relève que les éleveurs-producteurs demandent une intervention d’urgence du gouvernement, sans préciser les possibilités dont dispose le ministère de tutelle pour dénouer cette situation. D’autant qu’on ne voit pas encore le bout du tunnel. En effet, le mouvement de boycott lancé depuis un certain 20 avril a été largement suivi et a eu des effets sans précédent… et ne semble pas, près de deux mois plus tard, s’essouffler !