Les assemblées annuelles BM/FMI qui se poursuivent jusqu’au 15 octobre à Marrakech, ont été l’occasion de marquer d’une pierre blanche 65 ans de partenariat entre le Maroc et la Banque mondiale, chiffres à l’appui.
Les réunions annuelles 2023 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI qui se tiennent à Marrakech du 9 au 15 octobre, marquant le 65e anniversaire du début du partenariat solide de la Banque mondiale avec le Royaume du Maroc.
Au fil des ans, le Maroc a fait des progrès dans la réalisation de ses objectifs de développement. L’extrême pauvreté dans le pays est maintenant inférieure à 2%.
Le Maroc et la Banque mondiale se sont associés à des initiatives historiques, notamment : Noor Solar, la plus grande centrale solaire d’Afrique ; la réhabilitation de la Médina de Fès – le premier programme du patrimoine culturel de la Banque mondiale ; l’Initiative nationale de développement humain ; la première obligation verte du Maroc ; son premier fonds de capital-investissement, et bien plus encore.
Aujourd’hui, les programmes de la Banque mondiale avec le Maroc mettent l’accent sur le développement humain, la croissance inclusive et la construction d’un avenir plus vert et plus résilient.
Lors de ces assemblées, une cérémonie a célébré ce partenariat fort de 65. L’occasion aussi de faire le bilan du chemin parcouru, pour continuer de faire de ce partenariat un modèle exemplaire de coopération pour le développement.
« Le Maroc a adhéré à la Banque mondiale en 1958, deux ans seulement après son accession à l’indépendance. 65 années durant lesquelles la Banque mondiale a apporté son plein appui et son accompagnement à un grand nombre de réformes structurelles et sectorielles engagées par notre pays : Ce partenariat a permis de financer plus de 230 projets pour un montant d’environ 21 milliards de dollars », révèle Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement.
Il s’est dit confiant que la Banque mondiale continuera à accompagner le Royaume à l’heure où il s’attèle à mettre en œuvre la vision stratégique clairvoyante initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed, pour ancrer durablement notre pays sur une trajectoire de développement économique et social pérenne et inclusive.
En chiffre, le portefeuille actif de projets de la Banque mondiale au Maroc, s’élève à plus de 7 milliards de dollars et reflète la convergence durable entre les interventions de la Banque mondiale et les priorités du gouvernement du Royaume du Maroc.
En effet, en application des Hautes Orientations Royales, le gouvernement du Maroc s’attèle, depuis octobre 2021, à l’édification de l’Etat Social, à travers les réformes prioritaires de la Protection Sociale, de la Santé et de l’Éducation. Ces secteurs représentent 36% du montant du portefeuille actif de la Banque au Maroc.
La Banque soutient également les autres priorités du gouvernement, aussi bien dans les secteurs vitaux de l’eau et de l’agriculture, que dans les domaines de la gouvernance et de la transition numérique, notamment.
« Au cours des 65 années de partenariat que nous célébrons aujourd’hui, le Maroc a connu une évolution remarquable sur tous les plans. Grâce aux réformes transformatrices engagées sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, nos fondamentaux économiques ont été renforcés, nos infrastructures de base se sont modernisées, et les conditions de vie de notre population se sont considérablement améliorées », soutient le chef du gouvernement.
Le Maroc se trouve aujourd’hui dans un tournant de son développement, comme en témoigne l’organisation d’évènements d’envergure, les Assemblées Annuelles en 2023, la Coupe d’Afrique des Nations en 2025, et comme annoncé la semaine passée par Sa Majesté le Roi, la Coupe du Monde de Football en 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, qui fait la fierté de toute une Nation.
Au cours de ces 65 années, le Groupe de la Banque mondiale a lui aussi considérablement évolué, tant sur le plan organisationnel qu’opérationnel.
« Aujourd’hui, alors que nous faisons face à des enjeux plus complexes et plus interconnectés, le rôle de la Banque mondiale est plus crucial que jamais. Elle doit continuer d’innover et d’élaborer des solutions pragmatiques pour relever les nouveaux défis d’un monde confronté à des scénarios de plus en plus volatiles, de la pandémie sanitaire au tensions géostratégiques, de l’inflation au réchauffement climatique, les défis sont considérables », estime Aziz Akhannouch.
A ce titre, le financement de la Banque mondiale au Maroc pour le projet de réponse urgente à la COVID-19, en 2020, d’un montant de 400 millions dollars, souligne la capacité de réponse adaptée de l’institution face à ces aléas.
Dans ce sens, le chef du gouvernement a salué les efforts entrepris dans le cadre de la réforme en cours des banques multilatérales de développement, visant à renforcer leurs moyens d’action et à améliorer l’efficacité de leurs interventions.
Dans ce cadre, le Maroc suit avec grand intérêt les discussions en cours pour la mise en place d’un nouveau modèle opérationnel et financier pour la Banque mondiale, qui ouvrira la voie, nous l’espérons, à un véritable changement de paradigme en matière de financement du développement.