Ecrit par la Rédaction I
Au cours de ces dernières années, on assiste à un engagement des gouvernements des différents pays pour le soutien de l’économie liée à la mer et à l’eau. Aujourd’hui cette économie bleue qui gagne en influence sur la scène internationale n’a pas laissé le Maroc indifférent. A ce titre, quid de ses engagements ?
Cet intérêt grandissant porté par la communauté internationale à l’économie bleue n’a pas laissé le Maroc indifférent. Son engagement dans cette dynamique est bien réel. Il ambitionne d’apporter sa contribution au développement de l’économie de demain qui se veut durable et inclusive et au développement de cette économie bleue surtout que le pays dispose de deux façades maritimes méditerranéenne et atlantique.
Son littoral s’étend sur 3500 kilomètres et sa zone maritime exclusive couvre 1,2 millions de kilomètres carrés. Depuis plusieurs décennies les activités liées à la mer, comme le tourisme, le transport maritime et la logistique portuaire, se sont développées pour occu- per une position privilégiée dans l’économie natio- nale. Des stratégies sectorielles ont été élaborées pour moderniser le secteur et renforcer son positionnement. Mais certaines activités au potentiel certains et à forte valeur ajoutée restent encore peu développées.
C’est le cas notamment de l’exploration offshore et de la bio-technologie marine. Les politiques adoptées à ce jour semblent manquer de cohérence,de complémentarité et de coordination.
« Dans la perspective de contribuer efficacement à cette nouvelle orientation en matière de développement durable de nombreuses initiatives ont été prises au cours de ces dernières années dont notamment la charte pour l’environnement et le développement durable, et surtout la stratégie nationale pour le développement durable en 2017 qui met l’accent sur la nécessité d’accorder une attention particulière aux zones sensibles en particulier le littoral considéré comme un milieu fragile, subissant une grande pression de la part des différentes activités économiques, humaines, urbanistiques qui s’y exercent », rappellent les conjoncturistes dans leur bulletin mensuel.
Enfin le plan national pour le littoral constitue une feuille de route qui trace la voie vers la concrétisation du développement intégré des secteurs de l’économie bleue du pays. Outre ces décisions en faveur du développement de l’économie bleue marocaine l’implication du Maroc dans l’économie bleue africaine et méditerranéenne témoigne de sa volonté à contribuer plus efficacement à la mise en place des fondements visant à assurer un développement économique respectueux de l’environnement et de l’équité sociale favorable non seulement à l’économie nationale mais à toute la région voire même à tout le continent.
Actuellement, les côtes marocaines représentent 52% de l’espace touristique et 92 % du tissu industriel lié aux secteurs de la pêche et de la valorisation des pro- duits de la mer, aux activités portuaires, au tourisme balnéaire, au pétrole et au gaz etc. Le pays a aussi engagé d’importants investissements pour la réalisa- tion de ports maritimes, la modernisation des ports de pêche, le développement des infrastructures tou- ristiques routières et ferroviaires et l’extension des ré- seaux électriques.
D’autres industries sont, également, en phase d’émergence ou sont appelés à être développés comme l’aquaculture, la biochimie, la construction navale et de la plaisance. Tous ses efforts visent à impulser une nouvelle dynamique aux potentiels logis stiques du secteur et à accroitre ses capacités en matière de compétitivité.
Le Maroc, compte 38 ports, dont 13 ports de commerce international, 6 ports de passagers, et 19 ports de pêche.Son patrimoine halieutique est composé de plus de 500 espèces et le Maroc est le premier producteur de poissons en Afrique, ainsi que le 13ème à l’échelle mondiale.
En effet, l’industrie de la pêche traite près de 70 % des captures de la pêche côtière et exporte environ 85 % de sa produc- tion vers les cinq continents. L’économie bleue offre une opportunité pour moderniser et adapter les secteurs existants aux nouvelles exigences de l’économie bleue et de développer de nouveaux tout en assurant une vraie inclusion sociale, une formation adéquate et un accompagnement de la société vers un monde plus propre, plus prospère et plus équitable. Dans cette perspective il est impératif de protéger, d’entretenir, de gérer, et de développer le capital maritime marocain.
Outre ces décisions en faveur du développement de l’économie bleue marocaine l’implication du Maroc dans l’économie bleue africaine et méditerranéenne témoigne de sa volonté à contribuer plus efficacement à la mise en place des fondements visant à assurer un développement économique respectueux de l’environnement et de l’équité sociale favorable non seulement à l’économie nationale mais à toute la région voire même à tout le continent.