Selon le ministère de la Santé, le Maroc a enregistré, au cours des 37 dernières années, des avancées significatives : les nouvelles infections ont diminué de 22 % entre 2013 et 2024, la proportion de personnes connaissant leur statut sérologique est passée de 49 % à 80 %, et la couverture par les traitements antirétroviraux a atteint 95 %, soutenant ainsi la réalisation des objectifs « 95-95-95 » et l’élimination de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Amine Tehraoui, a présidé, le lundi 1ᵉʳ décembre 2025 à Rabat, la cérémonie commémorant la Journée Nationale de lutte contre le VIH/sida, organisée sous le thème : « Réduction des risques, méthadone et appui psycho-social : une combinaison gagnante », et ce, en parallèle avec la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tient chaque 1ᵉʳ décembre.
La commémoration de cette journée s’inscrit dans le cadre de l’engagement constant du Royaume du Maroc à poursuivre les efforts nationaux visant à atteindre les objectifs « 95-95-95 » recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé, à promouvoir une société plus saine, plus équitable et plus digne, ainsi qu’à mettre en œuvre la Stratégie Nationale de droits de l’Homme relative au VIH/sida, à la tuberculose et à l’hépatite virale 2024-2030, élaborée en partenariat avec le Conseil National des Droits de l’Homme. Elle s’aligne également sur le Plan Stratégique National de lutte contre les addictions 2024 – 2030.
Dans son allocution à cette occasion, le Ministre a souligné que la célébration du 1ᵉʳ décembre constitue chaque année un moment fort pour rappeler l’importance de maintenir l’effort national et international de lutte contre le VIH, considéré comme un pilier essentiel de la santé publique et de la promotion des droits humains.
Il a également précisé que cet événement vise à renforcer la sensibilisation des acteurs nationaux aux orientations des plans stratégiques adoptés, à partager l’expérience marocaine en tant que modèle régional de référence dans la réduction des risques et la réponse au VIH, ainsi qu’à mobiliser les autorités et les responsables autour d’un engagement renouvelé en faveur de la lutte contre la maladie. Il a également souligné l’importance de valoriser le travail institutionnel et communautaire réalisé en matière de prévention, de dépistage, de prise en charge et d’accompagnement social, tout en sensibilisant l’opinion publique nationale et en élargissant la couverture médiatique relative au sida et aux risques liés à l’usage de drogues.
Cette rencontre nationale a connu la participation de plusieurs partenaires clés engagés dans la réponse nationale contre le VIH et dans les efforts de réduction des risques liés à l’usage de drogues, notamment le Ministère de l’Intérieur, le Ministère de la Justice, la Présidence du Ministère public, ainsi que des représentants d’institutions constitutionnelles et d’organes de gouvernance, dont le Conseil National des Droits de l’Homme, la Direction Générale de la Sûreté Nationale, des membres du Parlement, en plus d’organisations non gouvernementales spécialisées et d’acteurs de la société civile.
La 37ème édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida met particulièrement l’accent sur la réduction des risques associés à l’usage de drogues injectables, en cohérence avec l’engagement national en faveur du renforcement des approches préventives, de la protection des populations les plus exposées, du soutien à l’inclusion sociale et du développement de programmes de santé fondés sur les principes des droits humains et les standards internationaux.
À cette occasion, les détails de la Stratégie Nationale de Droits de l’Homme relative au VIH/sida, à la tuberculose et à l’hépatite virale 2024-2030 ont été présentés, de même que le rapport mondial du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida. Les échanges ont également porté sur la réduction des risques et la situation épidémiologique du VIH au Maroc.
Grâce aux efforts du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale et de ses partenaires, le Maroc a enregistré, au cours des 37 dernières années, des avancées significatives : les nouvelles infections ont diminué de 22 % entre 2013 et 2024, la proportion de personnes connaissant leur statut sérologique est passée de 49 % à 80 %, et la couverture par les traitements antirétroviraux a atteint 95 %, soutenant ainsi la réalisation des objectifs « 95-95-95 » et l’élimination de la transmission du virus de la mère à l’enfant.
En matière de réduction des risques liés à l’addiction, 88 % des usagers de drogues injectables ont bénéficié de services de prévention ; 104 seringues par personne sont distribuées chaque année ; et 86 % des bénéficiaires maintiennent leur traitement à la méthadone. Ces efforts ont permis de réduire la prévalence du VIH parmi cette population, passant de 7,1 % en 2017 à 5,3 % en 2023. Par ailleurs, le nombre de bénéficiaires du traitement de substitution a atteint 1 836 personnes en janvier 2025, soit une augmentation de 626 % depuis le lancement du programme.
Le Plan Stratégique National intégré de lutte contre le sida, l’hépatite virale et les infections sexuellement transmissibles vise à étendre la couverture des services de santé d’ici 2030, en permettant à 95 % des populations clés d’accéder aux services de prévention, en assurant des interventions préventives intégrées pour 165 000 personnes et en fournissant un traitement par méthadone à 4 000 usagers de drogues. Il prévoit également la réalisation annuelle de 1,6 million de tests de dépistage du VIH, dont 600 000 destinés aux femmes enceintes, et l’accès au traitement antirétroviral pour 21 500 personnes. Parallèlement, 2,5 millions de personnes seront dépistées pour l’hépatite virale, et 10 500 bénéficieront d’un traitement, dans le cadre d’une approche globale alliant prévention, prise en charge et suivi.
Il est à noter que les services de dépistage, de suivi et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH sont entièrement gratuits au sein des établissements du Ministère de la Santé et de la Protection Sociale, conformément aux principes d’équité et au respect des droits humains pour l’ensemble des personnes concernées.






