La situation des charges et ressources du Trésor (SCRT) à fin novembre 2025 fait ressortir un déficit budgétaire de 71,6 Mds de DH, contre 50,8 Mds de DH durant la même période un an auparavant, selon le ministère de l’Économie et des Finances.
Cette évolution reflète une progression des dépenses (+63,4 Mds de DH) plus marquée que celle des recettes (+42,6 Mds de DH), fait savoir le ministère dans son récent document sur la SCRT.
Au détail, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 90,9% par rapport aux prévisions de la Loi de finances (LF) et ont progressé de près de 42,6 Mds de DH comparativement à fin novembre 2024.
Pour leur part, les recettes fiscales ont progressé de 14,5% à près de 301,9 Mds de DH, soit un taux de réalisation de 94,3%, tandis que les recettes non fiscales ont augmenté de 9% à 53,2 Mds de DH.
Concernant les dépenses ordinaires, elles se sont établies à 319,3 Mds de DH à fin novembre, affichant un taux d’exécution de 90,2%. Cette évolution est attribuable à l’augmentation des dépenses au titre des biens et services de près de 39,4 Mds de DH (+17,7%) et des intérêts de la dette de 6,9 Mds de DH (+21%), alors que les charges de la compensation ont reculé de 6,2 Mds de DH (-26,8%).
Les évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire excédentaire de près de 40 Mds de DH, contre 37,5 Mds de DH un an auparavant.
Par ailleurs, le ministère précise que les dépenses d’investissement se sont établies à 100,4 Mds de DH, en hausse de 14,5 Mds de DH par rapport à fin novembre 2024. Comparativement aux prévisions de la LF 2025, leur taux de réalisation s’est élevé à 95,1%.
De leur côté, les comptes spéciaux du Trésor (CST) ont dégagé un solde négatif de 11,2 Mds de DH, contre 2,3 Mds de DH à fin novembre 2024.
La SCRT est le document statistique qui présente, au nom du ministère de l’Économie et des Finances, les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente.
Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.






