Le Président du Groupe Holmarcom, Mohamed Hassan Bensalah, a dévoilé ce 25 septembre le fruit de la fusion des deux compagnies d’assurance du groupe, Atlanta et Sanad. AtlantaSanad Assurance ouvre ainsi une nouvelle page de l’histoire du groupe sur le secteur de l’assurance au Maroc.
La fusion absorption de Sanad par Atlanta est désormais actée. Ce 25 septembre en visioconférence, le top management a dévoilé le nom et l’identité visuelle du fruit de cette opération, dont la réflexion a été enclenchée depuis plusieurs années mais dont l’opérationnalisation s’est faite au bout de quatre mois de dur labeur et en pleine conjoncture marquée par la Covid.
L’opération, qui a obtenu les visas de l’ACAPS et l’AMMC, a été approuvée par les assemblées des actionnaires et a donné naissance à AtlantaSanad Assurance.
L’occasion pour Mohamed Hassan Bensalah, PDG de la nouvelle entité, de revenir sur le timing de cette opération : « C’est une nouvelle histoire qui commence. Pourquoi maintenant ? Parce qu’il faut faire les choses en bonne intelligence quand tout va bien et sans pression. Certes la crise a provoqué un dilemme : y aller ou attendre ? Je pense que la green line était la mobilisation des collaborateurs ».
Un travail de fourmi s’en est suivi. « Dès la première réunion avec les collaborateurs le 1er juin, les périmètres de l’opération ont été définis et 36 chantiers ont été lancés par 160 collaborateurs qui ont dû tenir 1.100 réunions pour apporter 520 livrables », précise Jalal Benchekroun, désormais Directeur général d’AtlantaSanad Assurance.
Pour rappel, il n’y a pas eu de changement de contrôle, Atlanta détenant des parts dans Sanad depuis 20 ans et en est devenue l’unique actionnaire il y a 15 ans.
Interrogé sur l’estimation du risque fiscal, ce type d’opération donnant en général lieu à un contrôle fiscal, le top management révèle que le groupe a été accompagné dans cette opération par un cabinet qui a évalué ce risque. Il précise que la compagnie s’attend bien à un contrôle fiscal mais assure que la situation est maîtrisée et que la nouvelle compagnie dispose de tous les arguments pour se défendre.
Aussi, les ratios de solvabilité sont encore meilleurs après la fusion, assure-t-on. Et si l’arrivée de nouveaux investisseurs dans le tour de table n’est pas exclue, Mohamed Hassan Bensalah met les points sur les « i » : « on fait un développement opérationnel tout en restant majoritaire ». Voilà qui est bien clair.
Sur le plan de la gestion des ressources humaines, un cabinet a accompagné la gestion des 650 collaborateurs des deux compagnies réunies pour élaborer le nouvel organigramme et mettre en place les staffs. Opération faite, puisque ce lundi 28 septembre les équipes de la nouvelle compagnie seront opérationnelles selon la nouvelle organisation (collaborateurs, réseau…).
Et le mangement de préciser qu’il s’agit d’une fusion non subie et qui vise à créer de la valeur. Les deux compagnies étant complémentaires (Atlanta et Sanad), cela signifie qu’aucun plan social ne succédera à cette opération.
L’opération ne donnant pas lieu à une position dominante, la nouvelle compagnie n’avait besoin que des visas de l’ACAPS et de l’AMMC sans nul besoin de consulter le Conseil de la Concurrence.
La nouvelle compagnie part donc avec 11 % de part de marché sur le secteur de l’assurance (15% sur la branche non-Vie) mais en réunissant la force de frappe, AtlantaSanad Assurance ambitionne bien d’aller grignoter de nouvelles parts de marché. Et ce malgré le contexte de la Covid-19 et ses effets sur le secteur des assurances. Par contre pas plus de précisions sur les ambitions à l’international, notamment sur le marché africain.
Par ailleurs, Fatima-Zahra Bensalah, vice-présidente d’AtlantaSanad Assurance avoir observé de nouvelles tendances en raison de la crise sanitaire et du confinement mais qui ne peuvent être chiffrées que la fin de l’année.
Parmi ces impacts, on peut citer ceux sur les primes automobile liées aux conditions du marché et au report des échéances, la baisse de sinistralité entre mars et fin mai, le recouvrement des impayés, l’épargne et une sinistralité attendue à la baisse comparativement à 2019. Ou encore les assurances sociales (maladies et accidents de travail) également attendues à la baisse.
Toujours est-il que les effets positifs du confinement sont jugulés par les effets négatifs notamment les impayés. En tout cas, tout cela se confirmera à la fin de l’exercice.