Les marchés actions sont orientés en baisse lundi, reprenant leur souffle après un excellent mois de novembre, à l’aube d’une semaine riche en publications macroéconomiques, les analystes espérant avoir confirmation que la banque centrale américaine en a terminé avec son cycle de hausse des taux.
En Asie, l’indice vedette tokyoïte Nikkei a cédé 0,6%. En Chine, la Bourse de Shanghai a reculé de 0,29% et Hong Kong lâchait de 1,10% dans les derniers échanges, toujours sur fond d’inquiétudes liées à la laborieuse reprise économique en Chine.
En Europe, les investisseurs respirent après un mois de novembre tonitruant pour les marchés actions. Vers 08H35 GMT, Paris était stable (+0,02%), Francfort avançait de 0,19%, tandis que Londres reculait de 0,28% et Milan de 0,10%. En Suisse, le SMI prenait 0,5%.
« Le calendrier des données macroéconomiques est chargé cette semaine de Bourse et les investisseurs continuent donc de garder un oeil sur les indications en provenance des Etats-Unis, de l’Europe et de la Chine », note Andreas Lipkow, analyste indépendant.
La flopée d’indicateurs attendus cette semaine part du mauvais pied: les exportations allemandes ont baissé de 0,2% en octobre sur un mois, contre un rebond attendu par Factset, car elles ont été tirées vers le bas par une faible demande en provenance de l’Union Européenne, selon des chiffres officiels publiés lundi.
Dans la semaine, « nous aurons les PMI des services pour la plupart des pays, ce qui devrait non seulement nous donner une indication sur l’activité, mais aussi sur la dynamique de l’inflation vue par les entreprises, notamment du fait de la pression des salaires », souligne Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale AM.
« Aux Etats-Unis, le rapport d’emploi pour novembre, sera aussi très important sur le rythme de modération du marché du travail », ajoute ce dernier.
Les opérateurs boursiers continuent de scruter les publications macroéconomiques dans le sillage des prochaines décisions de politique monétaire des banques centrales.
Les opérateurs tablent désormais sur une première baisse du taux directeur de la Réserve fédérale (Fed) dès le mois de mars, un scénario qui était encore largement exclu il y a encore une semaine.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à 2 ans, considéré comme le plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire, a dégringolé jusqu’à 4,53% vendredi, au plus bas depuis cinq mois et demi. Vers 09H25 GMT lundi, il s’établissait à 4,61%.