Dans le cadre de la troisième édition de Casamouja by WeCasablanca, pas moins de 7 artistes nationaux et internationaux ont réalisé neuf fresques murales qui mettent les femmes à l’honneur. Le street art fait du quartier El Hank une œuvre grandeur nature, qui vaut largement le détour.
« Raser » les murs du quartier El Hank du regard, voilà un exercice qui ne brancherait pas beaucoup d’entre-nous, fidèles de cette métropole. Pourtant, il y a de quoi vous plonger dans un monde artistique à part entière ! En effet, le quartier mythique de Casablanca s’est transformé grâce à la troisième édition de Casamouja by WeCasablanca. Et c’est la première fois qu’un quartier entier est utilisé comme espace de création pour ces artistes.
Pour les organisateurs, le choix d’El Hank pour cette nouvelle édition de Casamouja n’est pas fortuit. « Casamouja by WeCasablanca – Urban Art Wave – traduit donc dans cette édition, sa volonté de dialoguer et d’accompagner de manière artistique ce projet, en vue de transformer El Hank en un véritable lieu d’attraction à visiter et à faire visiter, sans modération. Offrir un rayonnement unique à la métropole casablancaise en tant que destination phare pour le Street Art, et redonner des couleurs au cadre de vie de nos citoyens fait partie intégrale des missions de la démarche d’attractivité WeCasablanca ».
C’est ainsi que pas moins de sept artistes nationaux et internationaux y ont élu domicile quelques jours, faisant du quartier le haut lieu du street art. Amin Brush, Dynam, Iramo, Kalamour, Majid El Bahar, Sam Kirk ou encore Okuda, plongent le quartier, chacun dans son univers et avec sa propre technique. Résultats, 9 fresques murales géantes qui mettent les femmes à l’honneur ! Chacun des artistes a plongé dans la vie du quartier et s’en est inspiré pour réaliser son œuvre. Les habitants du quartier ont également manifesté leur curiosité pour le travail artistes, que certains ont été pris comme modèle.
« L’ambition de ce projet de WeCasablanca, à travers cette initiative est de créer un circuit touristique totalement axé sur le street art dans la métropole permettant de renforcer l’attractivité de la ville.
Aujourd’hui, l’art urbain est devenu une composante importante du tourisme dans ce sens qu’il dynamise les destinations touristiques, leur offrant un nouveau visage ». Casablanca rejoint ainsi les grandes métropoles qui ont saisi l’importance de cet art urbain qui exprime les attentes de la jeune, des gens et retracent fidèlement des scènes de la vie quotidienne. D’ailleurs en quelques années cet art a pu acquérir des lettres de noblesse et avoir droit à des festivals internationaux comme le City Leaks à Cologne en Allemagne, l’Urban Art Fair à Londres en Angleterre ou encore le Living Walls à Atlanta, aux Etats-Unis.
Grâce à Casamouja, Casablanca se transforme en une ville vedette de la culture urbaine, avec une empreinte de modernité et d’ouverture d’esprit.
Casablanca haut lieu du street art
Autant dire que c’est un pari réussi puisque tout au long de ces trois éditions organisées par WeCasablanca, certaines fresques ont épousé le paysage et sont devenues des emblèmes que les habitants préservent jalousement puisqu’elles racontent leur histoire et qu’on s’identifie aux personnages qui habitent les murs.
Le street art a en effet cette force particulière de permettre aux visiteurs de comprendre ce qui anime les populations, et notamment la jeunesse, en termes de conviction, de valeurs sociales, de références culturelles…
« Force est de souligner que ce projet initié par Casamouja «urban art wave» se veut une opération d’art urbain visant à donner des couleurs au quotidien des «bidaouis». Il va sans dire que cette nouvelle édition de Casamouja va redonner encore plus d’éclat et de vivacité à la métropole casablancaise » et constituer un patrimoine contemporain. Quand les murs racontent des histoires ça vaut réellement le détour !