Par la Rédaction |
Ce lundi 20 février, s’est ouvert la 3e édition de la Semaine de la Science de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sous la thématique de la complexité.
Cette édition qui se poursuit jusqu’au 26 février, réunira sur les campus de Benguérir et Laâyoune de l’UM6P, une pléiade de scientifiques, chercheurs et penseurs autour du thème de la complexité.
Une thématique présente dans l’accélération du temps, dans la communication généralisée et ses spectaculaires transformations, dans l’interdépendance des sociétés au sein de la biosphère (qu’elles affectent désormais).
Marchés financiers et réseaux numériques, insectes sociaux et intelligence en essaim, vols d’oiseaux et bancs de poisson, rassemblement éclair et sagesse des foules, tremblements de terre et crues, réchauffement climatique, etc., tous ces phénomènes relèvent des sciences de la complexité. Dans une note sur l’événement, la complexité est présentée intuitivement, quand le tout est plus que la somme des parties.
La science classique, déterministe et réductionniste, découpe les objets en parties élémentaires pour mieux les analyser.
A contrario, les sciences de la complexité mettent en avant la non-linéarité, la dimension émergente des propriétés et l’évolution au cours du temps (le devenir) d’un système, d’un objet ou d’un phénomène.
L’UM6P entend poursuivre les recherches sur la complexité en mettant en avant une autre perspective, celle des pays du Sud.
Parmi les personnalités les plus éminentes qui ont pris part à la Semaine de la Science, Edgar Morin a traité en ouverture du ‘défi des complexités en temps de crise’; Stephen Wolfram a abordé « les fondations et les implications de la complexité »; Dany-Robert Dufour, Muhammad Yldirim, Alan Kirman, Pierre-Noël Giraud et Redouane Taouil débattront de la complexité en économie; David Chavalarias et Johan Bollen évoquent des « données et réseaux toxiques »…
Ivar Ekeland abordera la question cruciale de la nature du dérèglement climatique: transition, bifurcation ou catastrophe?
Chaque département de l’UM6P, soutenu par les intervenants externes, explorera la relation entre la « complexité » et sa discipline par le biais de conférences et de discussions tout au long de la semaine.
En parallèle de ces échanges scientifiques, des expositions seront mises en place, une librairie proposera une variété d’ouvrages sur les sciences non-linéaires et des activités culturelles aborderont également l’expression artistique de la thématique : un talk-récital de Giovanni Bellucci consacré principalement à Beethoven et à sa monumentale sonate Hammerklavier, une chorale menée par Ikram Chairi et un concert de musique gnaoua de Hamid Kasri sont notamment au programme d’une semaine scientifique riche en expériences et partage de connaissances.