La faillite du voyagiste anglais Thomas Cook s’est accaparée la scène médiatique ce lundi 23 septembre. Et pour cause, les enjeux sont importants. Au Maroc, le ministère du Tourisme a même constitué une cellule de crise afin d’évaluer l’ampleur des dégâts que cette faillite pourrait engendrer au secteur touristique marocain. Depuis l’annonce de cette information, plusieurs acteurs touristiques ont exprimé leurs appréhensions dans les médias et sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, mardi 24 septembre, l’Office National Marocain du Tourisme vient de publier un communiqué où il rassure les opérateurs marocains. Il apporte quelques précisions sur la situation au Maroc et rassure sur la gestion qui est faite de la situation.
L’ONMT rappelle dans un premier temps son partenariat historique avec Thomas Cook présent au Maroc depuis plusieurs décennies. Toutefois, ledit opérateur à l’instar d’autres opérateurs dits « classiques », a vu ses parts de marché au Maroc se rétrécir année après année, au profit des nouveaux entrants notamment les tour-opérateurs online.
Mais cela n’empêche, Thomas Cook est bel et bien parmi les principaux acteurs du tourisme international au Maroc.
« Son objectif contractuel avec l’ONMT en 2019 était chiffré à 102.000 clients tous marchés confondus, avec la mise en place en propre de 50.000 sièges aériens charters dédiés exclusivement à sa clientèle britannique et belge », précise auprès de l’ONMT.
Mais le contrat avec Thomas Cook prend fin ce 23 septembre avant que les objectifs fixés ne soient atteints. Résultat des courses : le Maroc perd quelques milliers de clients pour cette année 2019. En effet, d’après l’ONMT, le voyagiste avait réalisé 60% de ses objectifs en termes de clients et 90% des objectifs de sièges aériens.
« Aujourd’hui, compte tenu de la situation, l’ONMT, comme tout acteur du tourisme dans le monde, est attristé de voir disparaitre le pionnier universel du voyage packagé, mais demeure confiant sur la résilience de la destination Maroc à travers le développement de l’activité des Compagnies aériennes et celle des autres Tour-Opérateurs, qu’ils soient classiques ou en ligne », tient à préciser l’ONMT.
Mais qu’en est-il des hôteliers ? Comment rattraper le coup et sauver l’année ?
D’après l’Office, des concertations avec les hôteliers réceptifs de Thomas Cook sont en cours pour évaluer la situation et étudier les plans d’actions qui s’imposent pour récupérer les parts de marché perdues.
Malheureusement, la reprise de la croissance du secteur n’a pas trop duré. Rappelons qu’à fin juillet 2019, les indicateurs étaient au vert avec une hausse de +8.3% des arrivées de touristes étrangers au Maroc. « Les marchés traditionnels de Thomas Cook sur le Maroc sont aussi en croissance : France +10%, Allemagne +9%, Royaume Uni 8% et Belgique +9%», fait savoir le communiqué de l’ONMT.