Casablanca Finance City Authority (CFC) entend jouer pleinement son rôle de hub stratégique et de passerelle entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe, a affirmé, vendredi à Casablanca, le CEO de ce centre d’affaires et financier, Saïd Ibrahimi.
S’exprimant lors de la première édition du Casablanca Business Forum organisée en partenariat avec le Financial Times et avec l’appui de la région Casablanca-Settat, S. Ibrahimi a mis en avant les atouts du Maroc, notamment la stabilité politique, les infrastructures modernes et la connectivité internationale, qui permettent de positionner la métropole comme une passerelle naturelle entre l’Afrique, l’Europe et le monde arabe.
Ibrahimi a affirmé que cette première édition vise à créer “une plateforme de dialogue et d’action au service de l’Afrique” dans un contexte mondial marqué par l’incertitude, estimant crucial de donner aux entreprises opérant en Afrique les moyens de renforcer leur résilience et de capter de nouveaux flux d’investissement.
De son côté, la directrice générale adjointe de Casablanca Finance City Authority, Lamia Merzouki, a insisté sur la nécessité pour l’Afrique de cesser de simplement réagir aux changements mondiaux.
“Ce forum n’est pas qu’une simple conférence. On le veut comme un espace de dialogue stratégique où l’Afrique ne se contente plus de réagir mais prend position pour façonner l’avenir de notre continent”, a indiqué Merzouki.
L’objectif est d’apporter des solutions concrètes, de partager des retours d’expérience et des meilleures pratiques, avec des recommandations pour que les entreprises puissent mieux réussir sur le continent africain, a-t-elle dit, soulignant l’importance de tenir compte des bouleversements géopolitiques, climatiques et technologiques actuels pour que l’Afrique prenne sa juste place sur l’échiquier mondial.
Et d’affirmer qu’en accueillant ce rendez-vous, la ville de Casablanca confirme son rôle pivot au service du développement africain et de la coopération Sud-Sud, rappelant que CFC a créé “la première communauté d’affaires par les Africains et pour les Africains”, s’appuyant sur les atouts intrinsèques du Maroc que sont la stabilité, la qualité des infrastructures et la connectivité aérienne.
Placée sous le thème “Positioning Africa’s companies for growth in a changing global economy”, cette première édition a connu la participation de dirigeants économiques, décideurs politiques, acteurs financiers, et experts internationaux, pour réfléchir aux moyens de renforcer la résilience des économies africaines et de saisir de nouvelles opportunités de croissance dans un monde en pleine recomposition.
Ce Forum s’articule autour de quatre grands axes. Le premier porte sur l’impact des bouleversements géopolitiques sur les investissements en Afrique, dans un contexte mondial marqué par l’instabilité et la reconfiguration des échanges. Le deuxième explore le rôle de la finance durable dans la transition verte, en mettant l’accent sur la mobilisation des capitaux pour les infrastructures, les énergies propres et l’agriculture climato-intelligente, ainsi que sur les stratégies permettant d’aligner durabilité et ambitions économiques de long terme.
Un troisième débat est consacré aux mécanismes de financement innovants, essentiels pour permettre aux entreprises africaines d’accéder aux capitaux nécessaires à leur expansion régionale et internationale.
Enfin, un panel a abordé la technologie comme catalyseur de développement, en examinant comment les solutions numériques peuvent stimuler l’inclusion et libérer le potentiel de l’économie digitale africaine.