Ce mercredi 8 août, se tiendront, l’après-midi au siège du Conseil de sécurité de l’ONU à New York, des consultations à huit clos sur la récente visite de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahara, Horst Kohler.
Ce dernier avait effectué une visite dans la région, du 23 juin au 1er juillet 2018 pour approfondir sa compréhension de la réalité sur le terrain, et de discuter des moyens pour aller de l’avant dans le processus politique dirigé par l’ONU, conformément à la résolution 2414 du Conseil de sécurité.
Adoptée fin avril, cette résolutiona souligné la nécessité de “faire des progrès dans la recherche d’une solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara”.
Le texte a également demandé aux Etats voisins “d’apporter une contribution importante au processus politique et de s’engager plus avant dans les négociations”.
Cette prochaine réunion du Conseil de sécurité intervient également un mois après la publication du rapport du président de la Commission africaine, Moussa Faki Muhamat, sur le dossier du Sahara qui a réaffirmé que toute résolution ne peut se faire que sous l’égide des Nations unies. Ce qui est en ligne avec la position du Maroc et la conforte. Mais également ce que préconise les Nations unies qui ont exprimé leur volonté de coopérer avec l’Union africaine certes, mais mettent en garde contre le lancement de toute initiative parallèle ou concurrente aux efforts menés par l’institution onusienne, comme le rappelle ce rapport de Faki Muhamat dans son article 19. D’ailleurs dans l’article 12 dudit rapport, le Maroc rappelle fermement que l’UA, en reconnaissant cette prétendue république, s’est exclue elle-même des efforts déployés pour trouver une solution à ce conflit.
Par ailleurs, le rapport a proposé la mise en place d’une Troïka composée de l’ancien, l’actuel et le prochain président de l’UA, à savoir Alpha Condé, Paul Kagamé et Abdelfattah Sissi, en plus de Moussa Faki Muhamat. Le rôle assigné à cette Troïka est de soutenir efficacement le processus onusien et d’être le seul cadre qui traitera de ce dossier au sein de l’UA.