Transformation digitale, révision du barème d’indemnisation auto, le basculement AMO ou encore la SBR, l’industrie de l’assurance au Maroc poursuit une forte dynamique transformationelle. Les détails.
La transformation digitale s’impose comme vecteur de cette modernisation avec notamment le déploiement de la dématérialisation de l’attestation d’assurance automobile programmée pour les semaines qui viennent, informe la Fédération marocaine de l’aAssurance dans sa newsletter Le Courrier de l’assurance.
Ce projet phare, porté conjointement par la Fédération Marocaine de l’Assurance (FMA) et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), s’accompagne d’une refonte complète des mécanismes de paiement des primes grâce à une plateforme multicanal innovante. L’objectif est clair : offrir aux assurés une expérience simplifiée et sécurisée, tout en optimisant les processus pour l’ensemble des parties prenantes.
En parallèle à cette dynamique que connait le secteur de l’assurance, la FMA rappelle deux évolutions réglementaires majeures vont le contraindre à faire preuve de plus d’agilité : La première est la révision du barème d’indemnisation en assurance automobile portée par le ministère de la justice. Après quatre décennies d’application du Dahir du 02 octobre 1984, un projet d’amendement est introduit dans le circuit législatif pour approbation.
Ce projet prévoit quelques évolutions majeures, notamment une revalorisation progressive des niveaux d’indemnisation, qui entraînera nécessairement un ajustement des primes d’assurance en Responsabilité Civile Automobile.
La deuxième concerne l’assurance maladie, avec le basculement programmé à très court terme des assurés relevant de l’article 114 vers la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), redessinant le paysage de l’assurance maladie. Dans ce nouveau schème, les assureurs seront appelés à renforcer leur positionnement en développant des offres complémentaires innovantes.
La digitalisation des échanges d’informations avec la CNSS ouvrira la voie à un ‘‘guichet unique’’ qui fluidifiera considérablement le parcours des assurés. Sur le front de la construction, l’entrée en vigueur de l’obligation d’assurance Tous Risques Chantier – Responsabilité Civile Décennale (TRC-RCD) renforce le cadre de sécurisation des investissements. Cette évolution s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration de la protection patrimoniale, bientôt complétée par les travaux d’instauration de l’obligation d’assurance habitation. Les conclusions de l’étude conjointe ACAPS-FMA sur les leviers de développement du secteur ont en effet ouvert la voie à ce nouveau chantier, visant à renforcer la protection des biens et des personnes face aux risques auxquels ils sont exposés, souligne la même source.
L’adaptation du cadre prudentiel progresse également avec la finalisation de la circulaire relative à la Solvabilité Basée sur les Risques. Cette avancée réglementaire, qui sera publiée d’ici la fin de l’année pour une application effective en 2026, aligne l’industrie de l’assurance marocaine sur les standards internationaux les plus exigeants, renforçant ainsi sa solidité financière.