Les Bourses mondiales évoluent sans élan jeudi, dans l’attente de chiffres sur l’emploi américain en août, qui permettront de donner un indice de la future politique de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Vers 09H30, Paris cédait 0,40%, Londres prenait 0,10% et Francfort 0,13%. Milan était stable (-0,02%). Zurich avançait de 0,9% vers 9h40.
En Asie, Shanghai (-1,25%) et Hong Kong (-1,07%) reculaient dans les derniers échanges. Seule Tokyo a gagné 1,53%.
Le grand rendez-vous de cette fin de semaine est la publication vendredi des chiffres du chômage aux Etats-Unis en août.
Ils seront à même de donner de « premiers éléments de réponse » sur la santé de « l’économie américaine », relève John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.
Ils permettront aux investisseurs d’évaluer la future trajectoire de taux de la banque centrale américaine (Fed).
Des chiffres de l’emploi faibles pourraient conforter le scénario d’un assouplissement monétaire de la Fed dès septembre, après que son président Jerome Powell a ouvert récemment la porte à une baisse des taux réclamée de longue date par le président américain Donald Trump.
Au contraire, un marché du travail solide réduirait les marges de manoeuvre de l’institution monétaire, car cela voudrait dire que l’économie américaine est en bonne santé et n’a pas besoin d’une politique monétaire plus accommodante.
Les investisseurs auront par ailleurs une mise en bouche dès ce jeudi, avec la publication des chiffres des créations d’emplois dans les entreprises privées de l’enquête mensuelle ADP/Standford, attendue à 12H30 GMT.
Dans ce contexte, le rendement à dix ans américain atteignait 4,26%, au même niveau que la veille. A deux ans, l’échéance la plus sensible aux évolutions de la politique monétaire, il atteignait 3,64%, également stable.
Côté change, le dollar prenait 0,10% face à la monnaie unique européenne à 1,1649 dollar pour un euro.
Accalmie sur les taux longs
Les taux d’intérêt à long terme en Europe et aux Etats-Unis poursuivaient leur détente entamée mercredi, après avoir grimpé nettement mardi en raison des inquiétudes des investisseurs sur la trajectoire budgétaire et fiscale de plusieurs pays.
Le taux d’emprunt américain à échéance trente ans, évoluait autour de 4,89% vers 09H30, contre 4,97% à la clôture mardi. Son équivalent allemand, référence en Europe, reculait à 3,34%, contre 3,40% mardi. Le français était à 4,43%, contre 4,50%.
Les investisseurs restent toutefois prudents, notamment en France, avant le vote de confiance sollicité le 8 septembre par François Bayrou.
L’avenir de ce dernier ne semble tenir qu’à un fil alors que l’ensemble des oppositions, Parti socialiste compris, ont déjà annoncé qu’elles ne voteraient pas cette confiance demandée par le Premier ministre sur l’urgence à résorber la dette publique du pays.
« Des risques pèsent toujours sur le marché obligataire » en raison de « ce vote », estime Kathleen Brooks, de XTB. « Si le gouvernement venait à tomber, les obligations françaises seraient au coeur des préoccupations », a-t-elle ajouté. (Avec Zonebourse)
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