Le rapport « Empowering Cities and Financing Climate-Resilient Urban Futures : Insights from the Gap Fund’s partnerships with GCoM and ICLEI » a été officiellement lancé lors du Forum local sur le financement climatique de Chefchaouen, un événement de haut niveau réunissant des maires, des ministères, des institutions financières et des partenaires de développement afin de faire progresser le financement climatique pour un développement urbain durable au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
La ville de Chefchaouen a abrité un événement de haut niveau sur le financement climatique urbain les 8 et 9 juillet, réunissant des dirigeants nationaux et locaux, des institutions internationales et des banques multilatérales de développement (BMD) afin de souligner le rôle essentiel des villes dans la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale.
Le Forum local sur le financement climatique de Chefchaouen, co-organisé par la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie (GCoM) et le Groupe de leadership climatique des villes du C40, a présenté les initiatives en cours en matière de climat urbain, alignées sur la Coalition pour des partenariats multiniveaux à haute ambition, au Maroc et au-delà.
Le maire de Chefchaouen et ambassadeur régional du GCoM, Mohamed Sefiani, a présenté la Vision Chefchaouen 2030 du Plan d’action local pour le climat de la ville, ainsi que les projets d’éclairage public économes en énergie et de gestion des déchets alimentaires soutenus par le Fonds pour le déficit de financement climatique des villes de la Banque mondiale – un exemple concret de la contribution du financement à la mise en œuvre concrète sur le terrain.
Le maire Sefiani était accompagné au Forum de plus de 60 participants de haut niveau issus de divers secteurs, ONU-Habitat, ainsi que des représentants de banques multilatérales de développement et de réseaux urbains pour le climat.
Cet événement marquant faisait suite à la 4e Conférence internationale des Nations Unies sur le financement du développement (FfD4) [3] qui s’est tenue plus tôt ce mois-ci à Séville, et a renforcé un appel simple mais urgent, lancé par l’Appel de Chefchaouen pour l’action climatique au Maroc, appelant la communauté internationale à renforcer la coopération avec les gouvernements locaux et régionaux afin de combler le déficit persistant de financement local pour le climat.
Mohamed Sefiani, maire de Chefchaouen et ambassadeur régional de la GCoM, a déclaré : « L’action climatique ne se limite pas à la protection de notre planète, elle vise également à protéger les populations. Elle est pour les populations. Et c’est dans des villes comme Chefchaouen que ce changement doit se produire. Nous sommes fiers d’accueillir cet important rassemblement, car nous sommes convaincus que les villes doivent montrer l’exemple en proposant des solutions locales audacieuses. Mais pour véritablement accroître notre impact, nous avons besoin de financements qui touchent le terrain, là où des vies sont transformées, où des emplois sont créés, où l’air est plus pur et où l’avenir est meilleur. Chefchaouen est déjà en première ligne, mais pour aller plus loin, nous avons besoin du soutien et des investissements qui permettront aux ambitions locales d’atteindre un impact mondial. »
Lors de cet événement de deux jours, les dirigeants locaux et les experts ont plaidé pour que les banques multilatérales de développement (BMD) favorisent le financement local et simplifient l’accès au financement afin que les villes soient perçues comme des leaders responsables de la transition climatique.
Plus tôt cette année, lors des Réunions de printemps de la Banque mondiale à Washington, D.C., en avril, les BMD et les dirigeants infranationaux se sont réunis autour de la table ronde « Augmenter l’investissement durable dans les villes : le rôle des BMD ».
Cette réunion, organisée par C40 Cities, GCoM et Bloomberg Philanthropies, a marqué une étape importante dans les efforts visant à combler l’écart entre les niveaux actuels d’investissement climatique urbain et les besoins réels des villes.
Il s’agissait d’une conséquence directe de l’appel lancé l’année dernière par les maires aux gouvernements nationaux et aux institutions de financement du développement (IFD) pour qu’ils augmentent les investissements publics [5] destinés au financement de la lutte contre le changement climatique en milieu urbain à un minimum de 800 milliards de dollars par an d’ici 2030. En novembre 2024, les BMD ont publié une déclaration commune exprimant leur soutien aux demandes des maires et réaffirmant leur engagement à accélérer le financement de la lutte contre le changement climatique en milieu urbain.
Andy Deacon, codirecteur général de la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie (GCoM), a déclaré : « Chefchaouen est à l’avant-garde de l’action climatique, non seulement par ses ambitions, mais aussi par ses réalisations concrètes. C’est dans les villes que les engagements climatiques deviennent concrets, que les plans se traduisent par un air plus pur, des emplois verts et une vie meilleure pour les populations. Mais rien de tout cela ne se fait sans investissement. Si nous voulons concrétiser l’agenda climatique mondial, nous devons soutenir les villes avec les financements dont elles ont besoin pour jouer un rôle moteur. C’est pourquoi ce moment à Chefchaouen est important : il s’agit de traduire l’ambition en actions, là où cela compte.»