Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) Abdelillah Benkirane a exprimé les profonds regrets du Parti concernant la fuite de l’enregistrement d’une réunion du Comité d’éthique et de discipline, sous-comité de la commission provisoire du Conseil national de la Presse, chargée de la gestion du secteur de la presse et de l’édition, et plus particulièrement concernant le cas du journaliste Hamid El Mahdaoui. Cet enregistrement a été diffusé par El Mahdaoui lui-même le jeudi 20 novembre 2025 au soir, sous forme de vidéo. Les détails.
Tout en reconnaissant les implications éthiques et juridiques de cet enregistrement et des propos attribués au président et aux membres du comité, le PJD maintient que, bien qu’il s’agisse d’une commission provisoire ayant perdu sa légitimité légale et ayant dépassé son mandat depuis un certain temps – un point déjà soulevé par le Secrétariat général du parti –, ce comité demeure, de fait, un organe exerçant des pouvoirs liés aux dispositions constitutionnelles et légales relatives à l’autorégulation du secteur de la presse.

Par conséquent, le Secrétariat général du PJD considère comme extrêmement graves les propos injurieux, les violations de la loi et le parti pris flagrant qui ont eu lieu lors de cette réunion, car ils révèlent une réunion motivée par des intentions vindicatives, et non une réunion tenue dans le cadre de l’autorégulation de la presse, qui exige le sérieux, l’objectivité et le respect requis.
En conséquence, le Secrétariat général du PJD exige une enquête judiciaire immédiate sur cet enregistrement et les informations graves qu’il contient, désormais publiques. Ces agissements portent gravement atteinte : premièrement, à la réputation et à l’indépendance du pouvoir judiciaire ; deuxièmement, à la réputation et à l’indépendance d’un comité censé être chargé de l’autorégulation de la presse ; et troisièmement, à la réputation, au professionnalisme et à l’avenir du journaliste Hamid El Mahdaoui, en plus d’éroder la confiance du public dans les institutions en général.
Toujours selon le communiqué du PJD, le Secrétariat général, tout en exprimant sa solidarité de principe avec le journaliste Hamid El Mahdaoui face au traitement inapproprié et dégradant qu’il a subi, estime que cette commission provisoire a totalement perdu sa crédibilité après avoir perdu sa légitimité par des prolongations répétées de son mandat.
Le pjd exige d’ailleurs, sa démission et destitution immédiate. « Le Secrétariat général du PJD, tient également le gouvernement politiquement et moralement responsable de tout ce qui se passe au sein de ce comité et de toutes les décisions qu’il a prises et qu’il continue de prendre, étant donné que c’est le gouvernement qui a illégalement prolongé son mandat, une pratique contre laquelle le Secrétariat général a maintes fois mis en garde et qu’il a toujours condamnée ».
En outre, le Secrétariat demande au gouvernement de retirer le projet de loi relatif au Conseil national de la presse de la Chambre des conseillers jusqu’à la publication des résultats de l’enquête, et de procéder à un examen approfondi de ce projet de loi à la lumière de ces graves événements.







