L’Assemblée nationale française a rejeté, jeudi, deux motions de censure contre le nouveau gouvernement dirigé par le premier ministre Sébastien Lecornu.
Les textes, portés séparément par les partis d’extrême gauche (La France insoumise/LFI) et d’extrême droite (Rassemblement national/RN), n’ont pas été adoptés faute d’avoir atteint la majorité absolue de 289 voix nécessaire, a expliqué la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, à l’issue des séances de vote.
Les deux motions de censure, qui ont recueilli respectivement 271 et 144 voix, avaient été déposées mardi, juste avant le discours de déclaration de politique générale prononcé par le nouveau chef du gouvernement français devant les députés.
Le Parti socialiste (PS) brandissait aussi cette menace au cas où ses exigences ne seraient pas satisfaites, dont celles concernant la suspension de la réforme de la retraite de 2023 et l’engagement du locataire de Matignon de ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter des textes sans vote.
A ces doléances, Lecornu a répondu favorablement en dévoilant devant les députés les priorités de son gouvernement de « mission », formé dimanche dernier, avec l’ambition de doter la France d’un budget pour 2026, dont l’adoption a pris du retard sur fond de crise politique, à l’origine déjà de la chute du précédent gouvernement de François Bayrou.
L’Assemblée nationale entamera, vendredi prochain, les débats parlementaires sur le budget qui devra être adopté avant la fin de l’année.