Pour recueillir la réaction à chaud de la coordination nationale des enseignants contractuels concernant la décision des AREF d’abandonner le recrutement par contrat et la révision du statut de ses Cadres, EcoActu.ma a contacté Mustapha Amouz, membre du Comité Médias et de la Communication de la coordination.
« Concernant la réunion d’hier, les académies régionales d’éducation et de formation de toutes les régions du Royaume ont révisé le statut des cadres de l’Académie. Ce statut nous le rejetons de fond en comble et nous n’en discutons même pas. Le dialogue en cours ne nous engage en rien. Il doit être clos et ouvrir de nouvelles négociations en y associant la coordination nationale des enseignants contractuels (CNPCC) ainsi que les centrales syndicales… c’est notre réaction à chaud concernant la réunion d’hier », précise Mustapha Amouz.
Il soutient l’idée que, comme les discussions se passent à huis clos sans concertation, sans que nous puissions discuter et négocié ouvertement et directement, les AREF continuent de prendre des décisions unilatérales qui les arrangent et qui n’engagent en rien les enseignants contractuels.
Résultat des courses, les enseignants contractuels poursuivront leur grève selon le programme qu’ils avaient déjà annoncé en début de semaine, en attendant la tenue d’une réunion du Conseil national de la CNPCC en fin de cette semaine qui décidera de l’étape suivante.
Statu quo jusqu’à nouvel ordre
Depuis la semaine prochaine, le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique multiplie les rencontres et les réunions pour trouver une issue à ce dossier qui menace d’une année blanche et mettre fin à la grève des enseignants contractuels.
La dernière réunion en date du 13 mars, avec les conseils administratifs des académies régionales d’éducation et de formation de toutes les régions du Royaume (AREF) avait abouti à l’abandon du système de recrutement par contrat et à la révision de toutes les dispositions y afférentes, particulièrement celles relatives à la résiliation du contrat.
Les amendements visent à permettre aux cadres des AREF de jouir d’une situation professionnelle similaire à celle des fonctionnaires soumis au statut des fonctionnaires du ministère.
Mais selon un précédent communiqué de la Coordination nationale des enseignants contractuels, datant du 12 mars, toute négociation doit avoir comme base de départ le cahier revendicatif dévoilé le 10 mars. Pendant ce temps l’Exécutif continue de souffler le chaud et le froid !
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