Le ministère de la Santé a affirmé à la Chambre des représentants que le vaccin n’était pas la cause du nouveau-né à la Maternité des Orangers. Il faudra attendre l’enquête judiciaire pour élucider ce drame qui a failli coûter la vie à 6 bébés.
La mort d’un nourrisson et la détérioration de l’état de santé de cinq nouveau-nés à la Maternité des Orangers relevant du Centre hospitalier universitaire Avicenne de Rabat le lundi 17 décembre a fait la Une des médias nationaux. Un vent de panique à soufflé notamment auprès des futures mamans puisque la première piste de cette tragédie était celle en relation avec un vaccin.
Une piste que le ministre de la Santé Anas Doukkali a écartée dans une réponse à l’interpellation du groupe istiqlalien de l’Unité et de l’Égalitarisme à la Chambre des représentants concernant « les circonstances du décès d’un nourrisson et la détérioration de l’état de santé d’autres nouveau-nés à cause du vaccin ».
Le ministre a précisé que les résultats des investigations préliminaires menées par la commission centrale multidisciplinaire relevant du ministère de la Santé à ce sujet n’ont enregistré aucun dysfonctionnement concernant la qualité du vaccin et les conditions de son stockage.
A. Doukkali a appuyé que, toujours d’après ladite commission, le vaccin utilisé au niveau de la maternité des Orangers est le même que celui utilisé par les autres structures, qui n’ont d’ailleurs enregistré aucune complication.
D’autant plus, la maternité des Orangers relevant du CHU Ibn Sina, et à l’instar des autres établissements de santé du ministère procède conformément aux procédures déterminées et à un protocole spécial, à la vaccination des nouveau-nés. D’ailleurs ce protocole de vaccination des nouveau-nés contre l’hépatite B dans les premières 24 heures suivant la naissance s’inscrit dans le cadre du programme national d’immunisation et conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ledit programme est appliqué par les établissements de santé relevant du ministère depuis 2017.
Quant à l’état de santé des 5 nourrissons qui étaient en réanimation, le ministre a affirmé que quatre des 5 nouveau-nés ont quitté l’hôpital tandis que le 5ème son état est stable et en amélioration constante. Mais il est toujours placé sous surveillance médicale.
Le 6ème bébé n’a malheureusement pas eu la même chance puisqu’il est décédé avant son transfert au service de réanimation. Pour élucider les circonstances de ce drame, la direction du CHU Ibn Sina a ouvert une enquête interne, alors que le parquet général a diligenté une enquête sur cette affaire, a précisé le ministre.
Anass Doukkali a promis que son département va prendre les mesures administratives qui s’imposent à la lumière des conclusions de l’enquête judiciaire.