En seulement 2 heures après le lancement officiel du portail Covid19.cnss.ma, le nombre de salariés déclarés a atteint 26.001 assurés. Retrouvez les derniers chiffres à 10H ce jeudi 26 mars.
Les compteurs ont vraiment explosé. Depuis la mise en ligne effective du portail Covid19.cnss.ma relatif au dispositif d’indemnisation des salariés affiliés à la CNSS et mis en arrêt temporaire en raison de l’Etat d’Urgence Sanitaire, les employeurs se sont bousculés au portillon du portail, de chez eux bien évidement.
D’après les chiffres qui nous été communiqués par la CNSS, en seulement deux heures soit entre 22H00 et 00H00 du mercredi 25 mars, 6.063 affiliés ont procédé à la déclaration de 26.001 salariés en arrêt temporaire de travail.
Un chiffre qui va quasiment doubler en moins de 12H puisque les compteurs du portail ont enregistré vers 10H ce jeudi 26 mars un nombre de 9.260 affiliés ayant déclaré 41.213 salariés en arrêt temporaire en raison de l’Etat sanitaire d’urgence.
En faisant un petit calcul, la facture de l’indemnité s’élève jusqu’à 10H à 41 MDH pour le mois de mars pour 1.000 DH par personne et à 82 MDH pour le mois d’avril. Au total pour la période du 15 mars au 30 juin, la facture monte à 206 MDH. Sans compter les allocations familiales ni l’assurance maladie AMO que l’Etat va également prendre en charge.
Ces premiers chiffres donnent une première idée sur les dégâts économiques que cette crise va engendrer sur notre économie et sur notre tissu économique. Un tissu déjà fragilisé par plusieurs facteurs qui sera confronté à de nouveaux obstacles à surmonter après cette pandémie.
Tourisme, textile, services, restauration, BTP, transport…, les activités touchées par cette crise sanitaire sont nombreuses. Toutefois, il est à signaler que le plus dur reste à faire. Le grand défi que le gouvernement devra relever est d’indemniser les salariés non déclarés, les employés du secteur informel, les journaliers…
Encore faut-il ne pas perdre de vue qu’il s’agit de deniers publics qu’il faut impérativement bien gérer. Autrement dit, il faut s’assurer que ces deniers profitent à une population en chômage partiel réel pour contrecarrer les situations d’enrichissement illicite.
A ce titre, L’Etat est appelée à procéder au contrôle inopiné et par sondage pour dissuader les fraudeurs et s’assurer de la véracité de ceux ayant déclaré le coût social de la cessation temporaire de l’activité. Un contrôle en fin de période pourrait s’avérer difficile voire pernicieux ! L’Etat ne devrait pas se limiter à la déclaration sur l’honneur qui risque de coûter cher au budget.
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